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Des fleurs sauvages à la prairie fleurie

Des fleurs sauvages à la prairie fleurie
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
15 juin 2016

Depuis une bonne trentaine d’années, la flore spontanée a été profondément modifiée à cause d’un usage abusif d’herbicides sur et le long des champs, sur les talus ou bien encore dans les jardins. La diversité de fleurs qui peuplaient nos chemins de campagne se limite  aujourd’hui à quelques espèces banales, comme l’ortie ou la berce, moins  sensibles aux excès de pesticides.

La régression des fleurs sauvages n’est pas sans dommages pour la faune :  les papillons se raréfient et les oiseaux granivores manquent de nourriture.

Heureusement, certains sites ont été relativement bien protégés de ces mauvaises pratiques. Depuis quelques années, la Division Nature & Forêts de la Région wallonne a en effet mis sur pied une campagne de fauchage tardif avec la collaboration de nombreuses communes. Cette opération vise à préserver et à favoriser la flore sauvage le long de nos routes, prioritairement sur ces sites préservés.
Cette même Division soutient d’ailleurs aussi, depuis 1995, un programme de multiplication de fleurs sauvages récoltées et cultivées en Wallonie (pour plus d’informations — http://www.ecosem.be).

Aujourd’hui, le public est de plus en plus sensibilisé à cette problématique de diminution de la diversité biologique. Nostalgie des prairies fleuries d’antan ou réelle prise de conscience ? Quoi qu’il en soit, depuis quelques années, on constate un engouement réel du public pour les fleurs sauvages. Voici donc revenus les coquelicots, bleuets et autres marguerites.Nul besoin d’un grand jardin pour accueillir les sauvageonnes chez soi. Dans un petit jardin, les plantes sauvages seront cultivées de manière organisée, à côté des variétés habituelles.Tout comme pour ces dernières, il faudra disposer les plantes en fonction de leur hauteur et veiller aux associations de couleurs.

Pour les personnes qui habitent en appartement, quelques espèces s’adaptent à la culture en pots ou en jardinières sur le balcon ou sur le rebord d’une fenêtre.

Il est surprenant de voir combien quelques pieds de plantes sauvages et mellifères suffisent à attirer un papillon de passage au cœur de la ville. Pour ces petits aménagements, deux possibilités vous sont offertes :  repiquer des plantes sauvages en pots ou en semer.

Quelques pépinières se spécialisent dans ce type de produits.

Si vous n’êtes pas à l’aise avec les semis, la première solution est facile à entreprendre. Il suffit en effet de repiquer les plantes en tenant compte de leur développement futur. Il faut compter en général
30 cm de distance entre des plantes à développement moyen.

Si vous êtes tenté par le semis, celui-ci pourra être réalisé en caissette, sous abri, au tout début du printemps. Les jeunes plantules seront ensuite cultivées en pots pour être ensuite repiquées en place.  Attention, certaines espèces nécessitent un passage au froid pour améliorer leur germination ; c’est le cas du coquelicot ou du millepertuis. Quelques jours passés au frigo et voilà la dormance des graines levée !

Par la suite, c’est comme pour les fleurs horticoles : surveiller l’arrosage, apporter un peu d’engrais et couper les fleurs fanées pour allonger la floraison.

Quelques espèces à recommander : l’origan, la mauve musquée, la bétoine officinale, la knautie. Ces plantes sont très jolies et attirent les insectes en nombre. La liste est longue ; la simple marguerite apportera aussi un cachet champêtre à vos parterres.


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