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La “Ruche qui dit Oui !”

La Ruche qui dit Oui !
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
14 juillet 2017

Jean-François Pieltain et Sarah Muller, ce couple avec 4 enfants a dĂ©cidĂ© de rompre avec la consommation de masse et de s’investir dans la promotion d’un circuit court oĂč producteur et consommateur sont en relation directe. C’est Ă  proximitĂ© de Bastogne qu’ils ont ouvert une Ruche qui dit Oui ! avec un service de vente en ligne performant.

Quel a Ă©tĂ© le point de dĂ©part de cette aventure ?
Jean-François : Il y a quelques annĂ©es de ça, nous avons pris conscience qu’il fallait consommer autrement. Nous en avions tout simplement marre de ce qu’on nous proposait dans les circuits de grande distribution. Nous devions bouger pour notre bien-ĂȘtre et surtout pour celui de nos enfants.
Sarah : Nous ne savions pas exactement comment agir ; au fil de nos recherches, nous avons Ă©tĂ© interpellĂ©s par le concept de La Ruche qui dit Oui ! Ă©tablie Ă  Arlon, d’oĂč je suis originaire. Cela nous a vraiment intĂ©ressĂ©s et nous sommes devenus clients de cette communautĂ©. Ensuite, nous avons souhaitĂ© faire partie aussi de cette aventure.
Nous avons ouvert notre propre Ruche en mai 2015 Ă  Senonchamps (commune de Bastogne).
D’oĂč vient ce concept de La Ruche qui dit Oui ! et en quoi Ă©tait-il plus sĂ©duisant pour vous par rapport Ă  d’autres alternatives Ă  la grande distribution ?

J-F : La Ruche qui dit Oui ! est une initiative nĂ©e en 2011 en France et basĂ©e sur une plateforme de vente en ligne qui permet Ă  un grand nombre de consommateurs d’avoir accĂšs Ă  une alimentation de qualitĂ©, tout en soutenant les producteurs locaux. Informaticien de profession, j’ai Ă©tĂ© sĂ©duit d’emblĂ©e par ce rĂ©seau qui offre aux circuits courts des outils Internet pour que ce nouveau mode de distribution puisse se dĂ©velopper Ă  une plus grande Ă©chelle. AprĂšs avoir adhĂ©rĂ© Ă  cette plateforme, tout le travail de proximitĂ© restait Ă  faire.
S : Ce qui nous plaĂźt dans cette dĂ©marche est le fait que nous restons indĂ©pendants dans notre action : nous ne sommes pas tributaires d’autres personnes pour mener Ă  bien notre initiative. C’est un projet autonome dans une logique collective.
Il y a plus de 1000 Ruches actives en France (la grande majoritĂ©), Belgique (une cinquantaine), Royaume-Uni, Allemagne, Espagne et Italie.

Comment se dĂ©roule une vente ?
J-F : Nous ouvrons une vente en ligne tous les 15 jours.
Les producteurs disposent de leur propre espace sur le site gĂ©nĂ©ral ; ils y proposent leurs produits Ă  la vente. Les membres de la Ruche font leur shopping en ligne, Ă  leur aise. Ils optent pour des produits de qualitĂ© et de saison et dĂ©couvrent en mĂȘme temps les artisans et les producteurs. C’est un mode de consommation rĂ©flĂ©chi. Les acheteurs sont invitĂ©s Ă  venir chercher leurs achats auprĂšs des producteurs rĂ©unis dans un marchĂ© de terroir Ă©phĂ©mĂšre ; celui-ci a lieu tous les 15 jours (le jeudi en dĂ©but de soirĂ©e) dans une salle du village.
Le jour de la vente, nous contrĂŽlons si tous les achats ont bien Ă©tĂ© livrĂ©s par nos producteurs. À la Ruche, le partage et la rencontre producteur/consommateur sont privilĂ©giĂ©s.

Comment ça marche ?
Les commandes sont faites en ligne et prĂ©payĂ©es. Avec son numĂ©ro de commande, chaque client va chercher ses produits auprĂšs de chaque producteur (fromage chez le fromager, etc.).
Il n’y a pas de transactions financiĂšres le jour du marchĂ©. Chaque producteur amĂšne la marchandise commandĂ©e.
S : Nous avons plus de 700 membres ; ce chiffre ne reprĂ©sente rien dans la pratique, car il n’y a aucune obligation d’achat systĂ©matique. Nous tenons Ă  cette liberté : pour s’affirmer dans la durĂ©e, consommer autrement ne doit pas devenir une contrainte.

Comment voyez-vous l’évolution de votre Ruche qui dit Oui ! ?
J-F : Depuis 5 ans, on constate un engouement pour les produits locaux. Il y a une rĂ©elle volontĂ© de la part des consommateurs de changer leurs habitudes, de favoriser la diversitĂ©, d’aider les artisans et de changer de lieux de distribution. Cependant, les grandes enseignes ont bien compris ce phĂ©nomĂšne et dĂ©veloppent de plus en plus de rayons rĂ©servĂ©s aux produits rĂ©gionaux ; donc, je pense que les gens retourneront vers le caddy pour des questions de facilitĂ© et d’accessibilitĂ©.
S : Nous pensons que dans la durĂ©e, l’intĂ©rĂȘt de notre Ruche rĂ©sidera dans la notion de marchĂ© de terroir en tant que lieu de rassemblement et d’échange oĂč l’acheteur pourra conserver une relation directe avec le producteur ; cet avantage, les chaĂźnes de grande distribution ne pourront pas le proposer.

Pour tout renseignement
Sarah et Jean-François Pieltain-Muller. Responsable de la Ruche Bastogne-Senonchamps


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