Depuis quelques années, on entend beaucoup parler du compostage individuel. La principale utilité qui lui est attribuée est la réduction des déchets. Si ceci est bien louable, je voudrais insister sur le fait que le but premier est avant tout de redonner au sol toute la fertilité qui lui est nécessaire pour produire sainement une alimentation équilibrée. Pour cela, on ne fera pas l’impasse sur les méthodes de base de la culture biologique, c’est-à-dire une méthode de culture qui refuse l’usage des engrais chimiques et des pesticides et qui a donc recours aux engrais organiques parmi lesquels le compost est l’un des éléments essentiels pour le jardinier amateur.
L’un des pionniers de la culture biologique en France, André Birre, décédé depuis, a écrit en 1959 un remarquable ouvrage intitulé « L’HUMUS, un grand problème humain. » Il y décrit comment le végétal a conquis la planète, comment son installation a fait naître toute une chaîne de vie organique, comment il protège et entretient le sol et la vie, comment le pire ennemi de l’humus, c’est l’homme ! Cinquante ans plus tard, la planète n’est pas sauvée pour autant, les déserts avancent à grands pas. Beaucoup de travail reste à accomplir. Et ce travail commence dans notre jardin.
En quelques mots, nous allons tenter de vous faire « apprivoiser » la matière organique grâce au compostage et, en fin de compte, de faire de vous un protecteur du sol de façon durable, et donc aussi un protecteur de la Vie. Il n’y a pas de vie sur terre sans humus ; sachons donc l’entretenir et le fortifier convenablement. Le compostage reste l’une des façons les plus intéressantes de redonner vie au sol (la seconde), la première étant sans doute le paillage.
Découvrez notre dossier complet signé Vincent Cobbe dans notre magazine L’Esprit Jardin n°28 de juin 2017.
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