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Les barbus de chez nous

Les barbus de chez nous
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
14 novembre 2019

LE BARBU D’ANVERS

Le barbu d’Anvers est une volaille de petite taille possĂ©dant un type ramassĂ© qui lui est propre : bas sur pattes, dos trĂšs court, poitrine large et portĂ©e relevĂ©e ; la queue est peu dĂ©veloppĂ©e.

Il se caractĂ©rise par le grand dĂ©veloppement de sa barbe, de ses favoris (plumes qui garnissent la face et les joues) et de son camail.

Les ailes sont portĂ©es presque Ă  la verticale, de telle sorte que les terminaisons touchent presque le sol.

Les barbus nains sont trĂšs vifs, familiers et peuvent ĂȘtre dĂ©tenus dans un parquet rĂ©duit.

La ponte est bonne ; les Ɠufs, gĂ©nĂ©ralement Ă  coquille blanche, pĂšsent moins de 35 g. Les poules sont bonnes mĂšres et bonnes couveuses. 29 variĂ©tĂ©s de cette race sont reconnues. Le barbu d’Anvers reste la seule race naine belge non menacĂ©e d’extinction Ă  l’heure actuelle.

LE BARBU DE GRUBBE

Aux environs de 1904 naquit dans l’élevage du Grubbe (chez Robert Pauwels, prĂšs de Kortenbergun) un barbu d’Anvers sans queue. Par des accouplements favorables, on parvint Ă  crĂ©er une belle sĂ©lection de sujets que l’on vit pendant quelques annĂ©es dans les expositions et auxquels on donna le nom de barbu de Grubbe.

Celui-ci ne diffĂšre du barbu d’Anvers que par l’absence du croupion et de la queue.

C’est surtout en Flandre que l’on rencontre le barbu de Grubbe.

LE BARBU D’UCCLE

Le barbu d’Uccle fut crĂ©Ă© au dĂ©but des annĂ©es 1900. C’est un Bruxellois, Michel Van Gelder, qui commença la sĂ©lection des races Ă  tarses emplumĂ©s. Il fut aidĂ© dans ses travaux par des Ă©leveurs trĂšs chevronnĂ©s. Prenant comme animal de base le barbu d’Anvers, le croisant avec des volailles pattues en pratiquant un Ă©levage consanguin trĂšs Ă©troit, Van Gelder arriva Ă  fixer sur le barbu d’Anvers une crĂȘte simple et le plumage des tarses et des doigts. AprĂšs seulement 4-5 ans d’efforts, il obtint une poule naine pattue Ă  crĂȘte simple ayant hĂ©ritĂ© de la barbe et de la criniĂšre, du dos trĂšs court, du port de queue trĂšs haut et des tarses trĂšs courts du barbu d’Anvers. Il l’exposa pour la premiĂšre fois en 1905 et lui donna le nom de barbu d’Uccle. En 1909, la race avait fait un fameux chemin et atteint la perfection. Elle fut dĂšs lors vraiment fixĂ©e. Les premiĂšres variĂ©tĂ©s sortant de l’élevage de Michel Van Gelder furent la Mille-fleurs et la Porcelaine. Ces deux variĂ©tĂ©s principales sont d’ailleurs les plus recherchĂ©es (28 variĂ©tĂ©s).

Pour ses coloris et ses variĂ©tĂ©s en plus de ses formes extĂ©rieures trĂšs spĂ©ciales, le barbu d’Uccle est un oiseau de choix pour la voliĂšre et le jardin.

La poule barbue d’Uccle est assez bonne pondeuse, bonne couveuse et mĂšre.

Aujourd’hui, son statut reste en danger.

LE BARBU D’ÉVERBERG

Un barbu d’Uccle sans queue fut obtenu au chñteau d’Éverberg (prùs de Bruxelles) vers 1906.

La race ne prit guĂšre d’extension jusque vers 1908, disparut puis refit une timide apparition en 1948 avant de s’éteindre de nouveau. Le barbu d’Éverberg est une race sans queue dĂ©rivĂ©e du barbu d’Uccle auquel il est identique hormis cette diffĂ©rence. Comme chez toutes les volailles sans queue, les derniĂšres vertĂšbres coccygiennes sont absentes.

À l’heure actuelle, quelques spĂ©cialistes parviennent Ă  en Ă©lever. Le barbu d’Éverberg est l’une des races belges les plus menacĂ©es de disparition.

LE BARBU DE BOITSFORT

C’est la plus rĂ©cente race des barbus belges. Il existait dĂ©jĂ  une race sans queue dĂ©rivĂ©e des barbus d’Anvers et d’Uccle ; il Ă©tait donc logique qu’un jour une version sans queue du barbu de Watermael soit crĂ©Ă©e. Des sujets furent prĂ©sentĂ©s lors de l’Exposition nationale de Bruges de 1997 ; la reconnaissance dĂ©finitive de la race suivit en 2001. Celle-ci rĂ©sulte des croisements entre des barbus de Watermael et de Grubbe. La seule diffĂ©rence avec la Watermael est l’absence de vertĂšbres coccygiennes. Sa dĂ©nomination « de Boitsfort » vient de la commune bruxelloise Watermael-Boitsfort ; son nom dĂ©montre bien que le barbu de Boitsfort est fortement liĂ© Ă  celui de Watermael. La race est toujours trĂšs rare mais suscite pour l’instant l’intĂ©rĂȘt des Ă©leveurs, surtout en Flandre.


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