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Les canards d’ornement au jardin

Les canards d’ornement au jardin
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
5 mars 2016

Jeux de lumière sur l’eau, bruit enchanteur d’une cascade, et observation des animaux : installer un bassin dans son jardin offre de nombreux plaisirs et enrichit son écosystème.

Que ce soit à travers sa faune (poissons, batraciens et canards d’ornement) ou sa flore, votre jardin va se transformer, formant un biotope qui ravira petits et grands.

Cet espace aquatique induit un sentiment de bien-être, et la présence de canards d’ornement ne manquera pas d’y ajouter un climat d’observation relaxante. Si vous désirez créer un environnement aquatique naturel, privilégiez l’utilisation d’une bâche autour de laquelle votre pelouse, des pierres et une variété de plantations créeront un espace visuel du plus bel effet.

Les canards d’ornement, contrairement aux idées reçues, n’endommagent pas les gazons ; ils se contentent de ramasser ici et là des limaces ou autres petits insectes. Les petites espèces ne requièrent que peu de place à condition, bien sûr, de n’en détenir qu’un petit nombre d’individus. Vous pourrez les laisser se promener dans votre jardin à condition que les canards soient éjointés.

Ils resteront à l’extérieur toute l’année. Quelques buissons leur permettront de se protéger de la chaleur ou du mauvais temps.

La nature a pris des dispositions spéciales pour permettre aux oiseaux aquatiques de se mouvoir facilement dans l’eau, leur élément naturel. Leur corps contient un certain nombre de « vides », ce qui réduit leur poids par rapport à leur volume ; certains os renferment de l’air à la place de la moelle ; ces réservoirs d’air ont un effet pneumatique dont les oiseaux profitent.

Leur tronc a une forme caractéristique ; aplati et pourvu d’une large surface portante qui rappelle la coque d’un bateau. L’os de la poitrine est allongé loin vers l’arrière et les côtes sont longues ; leurs pieds sont palmés, ce qui les rend capables de se déplacer rapidement sur l’eau.

Leur large bec aplati est garni sur les côtés de lamelles cornées faisant fonction de passoire, qui leur permettent de recueillir leur nourriture dans l’eau. L’eau et la vase passent à travers, mais les infusoires (= êtres unicellulaires vivant dans les eaux stagnantes), plantes, coquillages et les vers restent dans le bec.

La couche de graisse sur la poitrine et le ventre constitue une protection contre un trop grand refroidissement du corps. À l’extrémité du dos, quelques centimètres avant l’attache des plumes caudales du milieu (dessus de la queue), se trouve une glande reconnaissable à un léger renflement, et garnie d’une courte touffe de plumes.

Cette glande est d’une importance essentielle pour les oiseaux aquatiques, car elle sécrète une substance grasse servant à rendre leur plumage imperméable : ils enduisent quotidiennement tout leur corps de cette « huile » qu’ils répartissent avec leur bec sur toutes leurs plumes. Un séjour prolongé de l’oiseau en dehors de son élément naturel ou l’absence d’eau pour se baigner stoppent le fonctionnement de la glande uropygienne ; le plumage de l’oiseau perdra alors son imperméabilité.

Un oiseau aquatique d’ornement est très propre, au point que, après avoir été manipulé par l’homme, il ira toujours se baigner dès qu’il aura retrouvé la liberté, pour son costume soit de nouveau pur de toute souillure.

Les oiseaux aquatiques d’ornement doivent toujours être élevés par couple, comme c’est la coutume chez le canard sauvage, l’oie grise et la bernache. Leur famille compte une quantité d’oiseaux nageurs (au total 225 espèces), parmi lesquels les cygnes, les oies et les nombreuses sortes de canards.

Les races recommandées pour débuter :

Le Canard mandarin (Aix galériculata)
Le Canard mandarin est originaire d’Asie de l’Est, on le trouve en Chine au Japon, en Sibérie extrême et en Corée, il hiverne dans le sud du Japon et de la Chine.

Le mâle possède un merveilleux plumage. Il faut l’avoir vu sur l’eau en période d’excitation, avec sa huppe érectile en forme de casque et ses superbes plumes roux orangé sur l’avant de la queue. Ce sont en fait des rémiges tertiaires (= situées sur l’aile et près du corps) dont la forme relevée et dirigée vers l’avant est à l’origine de son nom scientifique « galériculata », qui veut dire en latin : galère (bateaux de combat fabriqués par les civilisations grecques et romaines).

Un assortiment de couleurs des plus réussis orne son plumage ; c’est un « mariage » de blanc, de jaune, de bleu métallisé, de chamois et de beige, avec ici ou là un peu de noir. Pour se mettre en valeur, il a la possibilité de « gonfler » les plumes châtain orangé de sa tête. L’ensemble forme une sorte de huppe. Ces plumes qui ressemblent aux voiles des galères ont la particularité de pouvoir être tenues soit à la verticale, soit couchées sur l’arrière du dos.

La livrée de la femelle est plus discrète : ventre et sous-queue blancs, tête grise, à l’arrière du cou une huppe érectile. Le reste du corps est brun, une marque blanche part de l’œil et se dirige vers l’arrière de la nuque. Leur bec est gris pour la souche de Corée, et rouge pour la souche du Japon. Un mâle mesure en moyenne 45 cm de long et pèse environ 630 grammes, la femelle environ 570 grammes. L’incubation est de 28 à 30 jours.

La sarcelle à collier (Calonetta leucophrys)
Originaire d’Amérique du Sud, c’est l’une des plus petites sarcelles au monde (35 à 41 cm) et l’une des plus belles ; c’est aussi l’une des plus colorées.

Le plumage du mâle est de couleur châtaigne sur le dos avec des scapulaires brun rouge. Les flancs sont gris et la poitrine rose saumon tacheté de petits points noirs réguliers.
Une bande noire partant de son bec bleu se termine à sa nuque pour former à la base de son cou un anneau inachevé.

La femelle a un plumage brun foncé sur la partie supérieure du corps, et brun plus clair strié de fines plumes blanches sur la partie inférieure. Sa tête est brunâtre avec des zones blanches.

Les pattes sont roses et le miroir est vert (miroir = bande iridescente de couleur dessinée sur les plumes des ailes) pour les deux sexes.

Son poids varie entre 190 et 360 g et son envergure tourne autour de 63 à 66 cm.

Elle se reproduit bien en élevage. Elle atteint sa maturité sexuelle à un an, mais ne pond que vers l’âge de deux ans. L’incubation dure environ de 26 à 28 jours.

Pour le Canard mandarin
Le nichoir avec une rampe est préférable. La rampe doit être placée, si possible, face à l’est et posée dans l’eau : c’est une sécurité contre les prédateurs.Les canards sont ainsi rassurés.

C’est le biotope qui leur convient le mieux.

Pour la Sarcelle à collier
On peut installer les emplacements de nidification sur l’eau ou sur les rives. Les paniers-couvoirs sont plus gracieux que des nichoirs en bois, quoique ces derniers peuvent être camouflés au moyen de branchages. Toujours placer l’ouverture du nichoir face à l’est.

Tous ces canards ne sont pas exigeants ; ils se contentent d’un mélange de graines. L’idéal est de leur distribuer un aliment spécifique sous forme de granulés du commerce (voir chez votre grainetier).

Si vous optez pour les graines, le plus simple c’est de déposer les graines dans un récipient rempli d’eau à proximité de l’étang, cette méthode est la plus rationnelle et les canards adorent ! Cela vous évitera aussi de nourrir les pies, corneilles et tourterelles.

Retrouvez les conseils d’Odette Bienfait dans notre rubrique « petit élevage » dans notre magazine L’Esprit Jardin.


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