Lorsquâune plante est au menu dâun herbivore, sa premiĂšre stratĂ©gie de dĂ©fense consiste Ă lâidentifier. Elle peut ensuite dĂ©cider des meilleures options Ă adopter.
Si, par exemple, une feuille est attaquĂ©e, la plante peut dĂ©cider de sĂ©crĂ©ter des substances chimiques dans la feuille, ce qui la rend peu appĂ©tissante, indigeste, voire mĂȘme toxique, pour lâagresseur herbivore.
Dans dâautres cas, elle peut faire appel Ă des renforts extĂ©rieurs. Câest lâune des stratĂ©gies adoptĂ©es par le haricot de Lima, comme lâexplique Stefano Mancuso. Lorsquâil est attaquĂ© par leTetranychus urticae (un acarien vorace), ce haricot «âĂ©met un mĂ©lange de substances chimiques volatiles qui servent Ă attirer le Phytoseiulus persimilis, un acarien tout aussi vorace mais carnivore, et mĂȘme spĂ©cialisĂ© dans la prĂ©dation de ses congĂ©nĂšres herbivores, quâil ne tarde pas Ă exterminerâ». Et cela, sans aucun dommage pour le haricot de Lima. Impressionnant, nonâ?
Cette stratĂ©gie de dĂ©fense est trĂšs intĂ©ressante pour les plantes. Dâune part, elle donne dâexcellents rĂ©sultats et, dâautre part, elle rĂ©clame peu de dĂ©pense Ă©nergĂ©tique. De nombreux vĂ©gĂ©taux ont ainsi mis en place des collaborations biologiques trĂšs efficaces pour protĂ©ger leur feuillage ou leurs racines.Il existe aussi un autre moment oĂč les plantes ont un grand besoin de communiquer avec les animauxâ: câest lors de la pĂ©riode de la pollinisation, essentielle Ă leur survie.