Les plantes ne disposent pas dâorgane dĂ©diĂ© Ă la cognition, et pourtant elles pensentâ! Des botanistes dâun nouveau genre ont dĂ©couvert quâelles dĂ©montrent des capacitĂ©s cognitives aussi exceptionnelles que celles des animaux.
Auparavant, la Science considĂ©rait les vĂ©gĂ©taux comme dĂ©nuĂ©s dâintelligence. Ils Ă©taient perçus comme des organismes stupides, incapables de se dĂ©placer et poussant au grĂ© de la lumiĂšre et de lâeau quâils pouvaient capter.
Or, depuis 2006, une nouvelle approche scientifique a vu le jour, davantage centrĂ©e sur la «âcognition vĂ©gĂ©taleâ» ou «âneurobiologie vĂ©gĂ©taleâ». Certains chercheurs ont dĂ©montrĂ© que les plantes sont capables dâintelligence et disposent de vĂ©ritables capacitĂ©s cognitives.
Ces idĂ©es tendent dâailleurs Ă se dĂ©velopper parmi les scientifiquesâ; câest ce quâexplique le chercheur italien Stefano Mancuso, lâun des fondateurs de cette approcheâ: «âIl y a eu beaucoup de travaux publiĂ©s ces derniĂšres annĂ©es sur lâintelligence des plantes et sur leur capacitĂ© Ă traiter une grande quantitĂ© dâinformations liĂ©es Ă leur environnement. Il y a de plus en plus de jeunes biologistes, et aussi des physiciens et des informaticiens, qui sây intĂ©ressent.â»
Mais alors, si les plantes nâont pas de cerveau, comment rĂ©alisent-elles des actions intelligentes, et quelles sont celles-ciâ?
Elles sont leur propre cerveau. Câest maintenant prouvĂ©, les plantes sont tout entiĂšres leur propre cerveau. Dans le monde animal, les informations sont traitĂ©es de façon centralisĂ©e par voie chimique ou Ă©lectrique, par les neurones et les cellules gliales.
Dans le monde vĂ©gĂ©tal, en revanche, il nây a pas dâorgane dĂ©diĂ© Ă la cognition (cerveau). Lâinformation est donc traitĂ©e par toutes les cellules de la plante, lĂ aussi par des signaux Ă©lectriques et chimiques, mais sans ĂȘtre centralisĂ©e. Pour donner une image, on peut dire que les vĂ©gĂ©taux sont composĂ©s par «âdes essaims de cellules plutĂŽt que des rĂ©seaux de neuronesâ».
Anthony Trewavas, botaniste britannique, explique que «âchaque plante perçoit en continu son environnement, traite de multiples informations et fait appel Ă sa propre mĂ©moire afin de prendre la meilleure dĂ©cision en vue dâamĂ©liorer ses chances de survie.â»
Retrouvez les articles complets et passionnants de Robin Coudeville chaque mois dans notre magazine LâEsprit Jardin !