Comment nous contacter ? đŸ“± 061 27 18 28 Par mail : info@lespritjardin.be

Les plantes ont-elles un cerveau ?

Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
10 juin 2018

Les plantes ne disposent pas d’organe dĂ©diĂ© Ă  la cognition, et pourtant elles pensent ! Des botanistes d’un nouveau genre ont dĂ©couvert qu’elles dĂ©montrent des capacitĂ©s cognitives aussi exceptionnelles que celles des animaux.
Auparavant, la Science considĂ©rait les vĂ©gĂ©taux comme dĂ©nuĂ©s d’intelligence. Ils Ă©taient perçus comme des organismes stupides, incapables de se dĂ©placer et poussant au grĂ© de la lumiĂšre et de l’eau qu’ils pouvaient capter.
Or, depuis 2006, une nouvelle approche scientifique a vu le jour, davantage centrĂ©e sur la « cognition vĂ©gĂ©tale » ou « neurobiologie vĂ©gĂ©tale ». Certains chercheurs ont dĂ©montrĂ© que les plantes sont capables d’intelligence et disposent de vĂ©ritables capacitĂ©s cognitives.
Ces idĂ©es tendent d’ailleurs Ă  se dĂ©velopper parmi les scientifiques ; c’est ce qu’explique le chercheur italien Stefano Mancuso, l’un des fondateurs de cette approche : « Il y a eu beaucoup de travaux publiĂ©s ces derniĂšres annĂ©es sur l’intelligence des plantes et sur leur capacitĂ© Ă  traiter une grande quantitĂ© d’informations liĂ©es Ă  leur environnement. Il y a de plus en plus de jeunes biologistes, et aussi des physiciens et des informaticiens, qui s’y intĂ©ressent. »

Mais alors, si les plantes n’ont pas de cerveau, comment rĂ©alisent-elles des actions intelligentes, et quelles sont celles-ci ?
Elles sont leur propre cerveau. C’est maintenant prouvĂ©, les plantes sont tout entiĂšres leur propre cerveau. Dans le monde animal, les informations sont traitĂ©es de façon centralisĂ©e par voie chimique ou Ă©lectrique, par les neurones et les cellules gliales.
Dans le monde vĂ©gĂ©tal, en revanche, il n’y a pas d’organe dĂ©diĂ© Ă  la cognition (cerveau). L’information est donc traitĂ©e par toutes les cellules de la plante, lĂ  aussi par des signaux Ă©lectriques et chimiques, mais sans ĂȘtre centralisĂ©e. Pour donner une image, on peut dire que les vĂ©gĂ©taux sont composĂ©s par « des essaims de cellules plutĂŽt que des rĂ©seaux de neurones ».
Anthony Trewavas, botaniste britannique, explique que « chaque plante perçoit en continu son environnement, traite de multiples informations et fait appel Ă  sa propre mĂ©moire afin de prendre la meilleure dĂ©cision en vue d’amĂ©liorer ses chances de survie. »

Retrouvez les articles complets et passionnants de Robin Coudeville chaque mois dans notre magazine L’Esprit Jardin !


3