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Notre alimentation, source de vie pour notre santé et notre planète

Notre alimentation, source de vie pour notre santé et notre planète
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
15 septembre 2018

Rencontre avec Johann François Bongarçon

Ce professeur de yoga franco-américano-canadien est aussi acupuncteur et étudiant en pharmacologie herbale chinoise à l’hôpital de Wangjing (Pékin). Végétarien, il nous explique par le biais de nos origines sur terre l’importance de l’alimentation sur notre santé et notre environnement.

 

Que pouvez-vous nous dire sur nos origines ?

Les récents progrès de la biologie ont permis d’approfondir notre histoire et de comprendre les origines de la vie mieux que jamais.

Vous aviez sans doute déjà entendu dire que nous descendions du poisson, théorie qui date déjà des années 90. Même si c’est vrai, on apprend aussi aujourd’hui en cours d’introduction de biologie universitaire que nous descendons d’un organisme mono-cellulaire photosynthétique.

Pour faire simple : avant d’être des poissons, nous étions des algues et donc des plantes. Cette pièce manquante du puzzle est primordiale pour moi et ma compréhension de la santé et c’est aussi un argument d’autorité en faveur des médecines dites naturelles.

Nous sommes en train de prouver scientifiquement que toute forme de vie a une origine commune. L’idée que nous sommes des entités individuelles est en train de disparaître. Nous sommes probablement des organes d’un seul et même organisme géant.

Comment vous définiriez-vous ?

Au cours de notre évolution, notre ADN s’est allongé. Vous serez probablement surpris d’apprendre, par exemple, que nous partageons plus de 50 % de notre code génétique avec celui de la banane. Ceci implique qu’une grande partie de ses composants biochimiques et leurs récepteurs associés seront identiques à ceux qui se trouvent en nous.

Exemple : la banane est connue pour sa haute teneur en sérotonine, qui est un neurotransmetteur et « une hormone du bonheur » essentielle au fonctionnement de notre système nerveux. Quand nous mangeons une banane, nous apportons à ce dernier un complément en sérotonine non négligeable.

Quant à savoir pourquoi la banane produit de la sérotonine, c’est une autre question.

Donc, si je dois me définir : je suis comme vous, je suis 50 % banane.

Autre exemple de similitude entre les plantes et l’être humain : l’acide salicylique, plus communément connu sous le nom d’aspirine. Se trouvant sous l’écorce des arbres (en particulier le saule, d’où son nom), cet acide leur permet de garder une sève suffisamment fluide pour que leur système vasculaire et capillaire permette une circulation continue et adéquate. Et chez l’être humain, l’aspirine est encore utilisée pour son efficacité à fluidifier le sang qui, autrefois, était de la sève… Beaucoup de produits biochimiques et leurs récepteurs sont identiques chez la plante comme chez nous ; c’est pour cela que les plantes nous soignent si bien, puisque, avant d’être des mammifères, nous étions des plantes. Nous possédons encore les vestiges de ce code dans notre identité biologique essentielle, une molécule longue et mystérieuse qui permet de définir toute la vie entière : l’ADN.

Comment utiliser ce savoir pour mieux soigner notre planète et nous-mêmes ?

Le docteur Catherine Kousmine a établi la théorie des 5 piliers de la santé que je paraphrase en 5 étapes ci-après.

  1. Éliminer les carences = première étape, quel que soit notre problème.
  2. Éliminer ce qui provoque les carences = les infections et les parasites.
  3. Apprendre à maintenir un équilibre biologique (notamment l’équilibre acido-basique).
  4. Apprendre à garder son intestin en bonne santé intestinale.
  5. Apprendre à maintenir son système immunitaire.

En médecine traditionnelle chinoise, les théories sont les mêmes. On fait la distinction entre les maladies dites d’excès et les maladies dites de carences. De nos jours, la carence est une épidémie mondiale.

Notre nourriture, et la terre sur laquelle elle est cultivée, n’a jamais été aussi pauvre. Donc, plus nous mangeons, plus nous nous carençons.


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