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Robert Daloze : plus de 50 ans au service de nos petits problÚmes de jardinage

Robert Daloze : plus de 50 ans au service de nos petits problÚmes de jardinage
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
28 septembre 2017

Robert Daloze est devenu une rĂ©fĂ©rence pour les jardiniers. Il cĂŽtoie le milieu des cercles horticoles depuis plus de 50 ans. En 1965, il s’inscrivait au cercle Horticole de Gembloux. Étudiant, il apportait des Ă©chantillons de plantes Ă  ses professeurs pour en dĂ©tecter les problĂšmes ; c’est dire si la passion l’animait dĂ©jĂ . Dans sa vie professionnelle, il a eu la chance de cĂŽtoyer bon nombre de scientifiques et jardiniers professionnels. En cherchant les rĂ©ponses aux nombreuses questions que les jardiniers se posent, Robert est devenu malgrĂ© lui un spĂ©cialiste aussi !

Recevez-vous beaucoup de questions ? Y rĂ©pondre vous prend-il du temps ?
Parfois plus de 10-15 par semaine, mais toutes ne demandent pas les mĂȘmes recherches et dĂ©veloppements. À ce jour, heureusement, je ne suis pas encore sur Facebook.

Les questions sont le plus souvent posĂ©es pendant les mois d’étĂ© et de printemps ; j’y consacre alors 4-5 heures par semaine, auxquelles il faut ajouter les articles Ă  publier et tout l’administratif liĂ© Ă  la gestion du cercle et de la fĂ©dĂ©ration ; je suis Ă©galement prĂ©sident de la RĂ©gionale d’Horticulture de Namur et secrĂ©taire de la FĂ©dĂ©ration namuroise. Des questions me sont posĂ©es aussi lors de mes confĂ©rences ; elles demandent souvent une rĂ©ponse trĂšs dĂ©taillĂ©e.

Lorsque j’ai dĂ©butĂ© des Ă©tudes horticoles, je savais que cela deviendrait mon mĂ©tier mais surtout ma passion. Les deux sont intimement liĂ©s. En 1965, je m’inscrivais au cercle Horticole de Gembloux, dont les dirigeants Ă©taient mes professeurs Ă  l’Institut Horticole Ă  Grand-Manil. J’ai cĂŽtoyĂ©, au dĂ©part, deux tĂ©nors de l’horticulture, les professeurs de la FacultĂ© d’Agronomie de Gembloux, Adolphe Lecrenier et Joseph Debuisson. Ce sont eux qui m’ont invitĂ© Ă  donner ma premiĂšre confĂ©rence en 1978 sur les Traitements phytosanitaires Ă  l’auditoire de la Chaire de Biologie vĂ©gĂ©tale Ă  Gembloux. Par la suite, j’ai rĂ©digĂ© de nombreuses chroniques pour ce cercle et bien plus tard la RĂ©gionale d’Horticulture de Namur sous l’égide de la section de Fosses-la-Ville et sous la conduite d’un webmaster compĂ©tent, a dĂ©veloppĂ© un site internet dont une rubrique « Questions et rĂ©ponses Â».

Le jardinier d’aujourd’hui est-il diffĂ©rent de celui d’autrefois ?
La question environnementale est devenue primordiale, ainsi bien sĂ»r que le rĂ©chauffement climatique. En 1950, Rachel Carlson, dans son ouvrage Printemps silencieux, Ă©voquait cette problĂ©matique et son ouvrage se terminait ainsi : «  la nature n’est pas destinĂ©e Ă  satisfaire le plaisir de l’homme Â».
De cela, le jardinier amateur, comme tout citoyen, en a pris conscience. La culture biologique, plus respectueuse de nos ressources naturelles, est devenue rĂ©alitĂ©. Le choix de variĂ©tĂ©s anciennes et d’autres mieux adaptĂ©es Ă  notre climat et aux parasites se cultivent dans les potagers. La fertilisation naturelle, dont le compost, est devenu la matiĂšre principale dans l’optique aussi du recyclage des dĂ©chets. Toute cela est devenu rĂ©alitĂ©.

Qu’est-ce qui a changĂ© ?
Je dirai le mieux cultiver et le mieux consommer. Les superficies cultivĂ©es au jardin sont moindres qu’autrefois et mieux intĂ©grĂ©e dans le milieu naturel. La haie, le mur sont devenus des Ă©lĂ©ments du paysage, tout comme l’amĂ©nagement de haies champĂȘtres et bocagĂšres pour les plus grands espaces.

On rencontre encore, selon les rĂ©gions, de grands vergers et potagers oĂč la culture par exemple de pommes terre est importante. Il y a dans les potagers une plus grande diversitĂ© de lĂ©gumes mais aussi au niveau des variĂ©tĂ©s, plusieurs types de laitues sont cultivĂ©es, Ă  feuilles croquantes, tendres, feuilles de chĂȘne, pommĂ©es
. Les jardins en carrĂ© ont du succĂšs et permettent d’approvisionner rĂ©guliĂšrement la famille.

Quel est votre public ? Qui sont ces jardiniers qui vous envoient toutes ces questions ?
Depuis quelques temps dĂ©jĂ , les dames ont pris la main dans les associations horticoles et ce sont des cordons bleus ! Leur intĂ©rĂȘt est grandissant vis-Ă -vis des lĂ©gumes anciens et les plantes aromatiques Il est bien certain que la retraite anticipĂ©e favorise les loisirs dont le jardinage.

Il y a bien sĂ»r les questions de base du jardinage, que ce soit la bonne mĂ©thode pour semer, planter et bouturer mais je dois bien reconnaĂźtre qu’il y a des questions trĂšs pointues dans le cadre de la lutte biologique ou pour le choix des plantes. J’interroge aussi des spĂ©cialistes en la matiĂšre. On ne peut pas tout savoir !


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