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Si mars commence en courroux, il finira tout doux, tout doux

Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
25 mars 2019

Il est souvent question de maillage écologique… Pour gérer un jardin dans ce sens et prévoir le recouvrement des ressources alimentaires nécessaires aux pollinisateurs, il nous incombe d’effectuer une série de plantations : une haie, un parterre fleuri, un verger, un potager, une plate-bande laissée sauvage… 

Pour attirer et « fidéliser » un maximum d’abeilles solitaires et d’abeilles domestiques, il est important de penser à la notion de « succession écologique » des végétaux. Je m’explique : nous introduirons une série de plantes dans nos jardins pour qu’elles puissent y trouver de quoi se nourrir de mars à septembre dès le début de la saison. Ce sera tout bénéfice pour nos récoltes !

Prenons successivement les périodes des floraisons de notre « fonds de commerce » en plantes. 

-Les premières à fleurir seront le saule marsault (Salix caprea) et le cornouiller mâle (Cornus mas), suivi du prunellier (Prunus spinosa) et de l’aubépine (Crataegus),…           

-Ensuite, ce sera le tour des framboisiers, groseilliers, myrtilliers, de l’aronia (Aronia prunifolia), de la baie de mai(Lonicera kamtschatica),…                                                                                         

-puis des cerisiers, pommiers, pruniers et poiriers, avec des variations selon les années. Les fleurs de pissenlit fleuriront à la même période et viendront peut-être en concurrence avec ces derniers.

Qu’à cela ne tienne, plus il y aura de variétés de fleurs, plus nous encouragerons les pollinisateurs à s’installer dans notre jardin.

Pour avoir tel ou tel fruit à portée de main dans notre jardin, on pense souvent qu’il suffit de choisir une variété bien particulière en fonction des critères comme le goût d’un fruit qui nous plaît ou une autre qui conviendra pour telle ou telle préparation.                                              

Il y a cependant toute une série d’autres éléments importants à respecter si nous voulons que les arbres plantés portent une belle floraison qui arrivera un jour à maturité et donnera d’excellents fruits.    

Il faudra, par exemple, s’assurer de la compatibilité entre les variétés des arbres fruitiers, de l’échelonnement de la floraison (pour que les fleurs soient p. e. pollinisées harmonieusement), du type de terre de notre jardin, du climat (vivons-nous aux abords de Bruxelles ou de Liège, en Ardenne ou en Gaume ?), etc.                                                                  

Rien ne vaut le conseil avisé d’un bon professionnel : quand nous achetons un arbre, c’est pour de longues années !

Si une succession de floraisons a eu lieu et si nous avons planté des fraisiers, ceux-ci bénéficieront un maximum des pollinisateurs qui se seront installés depuis quelques semaines dans notre jardin ou à proximité (il n’y a évidemment pas de barrière « écologique » entre le nôtre et celui du voisin !). Lorsque les fraisiers seront à leur tour en fleurs, aux alentours du mois de juin, un groupe d’espèces d’abeilles solitaires du printemps auront ainsi pratiquement vécu leur cycle complet. Comme la saison n’est pas terminée, d’autres groupes de pollinisateurs vont leur succéder. 

Nous continuerons donc à alimenter les pollinisateurs avec les légumes du jardin (montés en fleurs, par exemple) et d’autres herbacées que nous aborderons durant l’année 2018 : consoude, pissenlit, ail et ciboulette, la bourrache officinale, la bétoine officinale, l’épiaire des bois, les trèfles, le coquelicot et le pavot, les mélilots…


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