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Bonsaï : le guide du débutant

Bonsaï : le guide du débutant
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
3 décembre 2022

Traduit littéralement, bonsaï veut dire : Bon, arbre + Sai, pot = arbre cultivé dans un pot.

Comme il n’existe aucun terme simple pour traduire ce mot, nous avons choisi de le définir comme suit : un arbre ou un buisson cultivé dans une coupe peu profonde, formé et taillé de façon à le faire ressembler à une représentation artistique de la nature.

Apprendre la patience

La nature prend son temps pour bien faire les choses. Pour pratiquer l’art du bonsaï, nous devons être à l’écoute de notre arbre et effectuer une à une, et sans nous presser, les interventions nécessaires à sa formation. Comme les Japonais, respectons nos arbres, laissons-leur le temps de récupérer après chaque travail, intervenons à bon escient et à la saison appropriée. Ce cheminement peut sembler à première vue très long, mais s’avérera finalement le plus court et le plus sûr : le « bonsaï instantané » n’existe pas, et ceux qui veulent forcer la nature devront compter avec de nombreux échecs.

Cette idée sera notre ligne directrice. La technique n’est qu’une question de temps, vous la maîtriserez au fil des jours et des mois. La patience et la persévérance seront peut-être plus difficiles à acquérir pour certains. Elles sont pourtant indispensables dans l’approche du bonsaï telle qu’elle est pratiquée par les grands maîtres japonais.

Le mythe du « bonsaï d’intérieur »

La première rencontre avec le bonsaï s’effectue bien souvent par le biais d’un arbre nain offert ou reçu à l’occasion des fêtes de fin d’année ; c’est à cette période que l’on peut généralement les trouver en jardinerie ou même en grande surface.

Peu onéreux, il s’agit la plupart du temps de produits de grande série en provenance de Taïwan, de la Chine populaire du Sud ou encore du Vietnam, présentés comme plantes d’intérieur et accompagnés dans le meilleur des cas d’un mode d’emploi laconique mettant l’accent sur l’eau sous toutes ses formes : arrosage, bassinage, vaporisation…

Et pour cause, il s’agit d’espèces tropicales ou subtropicales – des sujets à peine plus évolués que des boutures – plantées dans une terre argileuse qui se durcit au moindre dessèchement.

Si nos habitations peuvent leur garantir suffisamment de chaleur, il n’en va pas de même pour l’humidité, qui doit avoisiner les 100 %, ni de la lumière intense et continue dont ils bénéficiaient dans leur pays d’origine. Il en résulte une humidité excessive au niveau du substrat avec la pourriture des racines et la mort de l’arbre au final.

Évitons d’acheter ce genre de produit, car il est à la base de nombreuses déceptions et plus d’un amateur de bonsaï en devenir a abandonné ce hobby passionnant à cause de cela.

Un bonsaï est un arbre et non une plante verte. Il exige un traitement spécifique aux végétaux ligneux. Il vit à l’air libre et ne supporte que de courts séjours en dehors des conditions naturelles auxquelles il est habitué.

Tout arbre peut évidemment être cultivé à partir d’une graine ou d’une bouture, mais ce n’est pas ici notre propos.

L’approche qui nous intéresse, et aussi la plus logique, consiste à se procurer des plantes en conteneur, dans une pépinière ; il en existe de spécialisées, comme Le Jardin du Dragon Vert, où l’on peut trouver du prébonsaï, du bonsaï et des yamadori.

John EHLEN

Retrouvez le dossier du mois complet dans notre numéro de décembre (n°84)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg84-decembre-2022


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