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Combattre le fléau des poulaillers

Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
16 juin 2016

Les poux des oiseaux sont des acariens. Il en existe deux sortes : les poux qui se nourrissent et vivent sur leur hÎte (pou gris ou pou des plumes) et ceux, trÚs néfastes pour les volatiles, qui vivent éloignés de leur hÎte, mais qui le colonisent juste pour se nourrir (pou rouge Dermanyssus gallinae).

Ce problÚme concerne aussi bien les petits élevages amateurs que les élevages professionnels. Ces parasites trÚs fréquents peuvent également infester les pigeonniers et les poulaillers (poules, faisans et cailles).

Avec le retour des fortes chaleurs, les parasites ont repris possession de leurs territoires au  poulailler. Les perchoirs, nids et litiĂšres en sont envahis. Les poux gris et les poux rouges vont piquer les volailles la nuit et pomper leur sang, provoquant un risque d’anĂ©mie (baisse du nombre de globules rouges) et causant un stress par manque de repos. Et qui dit stress dit baisse de ponte et perte de poids pouvant aller jusqu’à la mort chez les jeunes sujets.  Parfois mĂȘme, les poules ne veulent plus rentrer au poulailler, prĂ©fĂ©rant dormir dans un arbre.

Un poulailler en bois est l’idĂ©al : c’est un bon isolant Ă©tĂ© comme hiver. Mais il est idĂ©al aussi pour les parasites se cachant le jour dans les anfractuositĂ©s des murs des bĂątiments ou sous le matĂ©riel d’élevage. Les perchoirs constituent l’endroit de rassemblement favori des poux et acariens, car leur repas nocturne y est assurĂ©.

Plus il y aura de poussiĂšres et de dĂ©chets divers, plus les poux vont se multiplier facilement. Nettoyer le bĂątiment Ă  fond  en dĂ©truit la plus grande partie. Ensuite, dĂ©monter autant que possible le matĂ©riel d’élevage, le laisser tremper quelques heures, puis le laver Ă  l’eau chaude et au savon noir, si possible. Pour une meilleure hygiĂšne, les pondoirs en mĂ©tal ou en plastique sont vraiment Ă  conseiller.

La litiĂšre doit ĂȘtre constituĂ©e de tourbe et de sable du Rhin (bannir les copeaux) et le poulailler doit ĂȘtre trĂšs ventilĂ© (une bouche d’aĂ©ration en guise de cheminĂ©e, plus une sortie vers le bas). Une grande fenĂȘtre grillagĂ©e – du grillage Ă  fines mailles – est trĂšs utile.

Le confort des volailles doit ĂȘtre assuré ; on limitera donc la concentration des oiseaux dans les locaux !

Attention aux insecticides !

Les oiseaux Ă©tant particuliĂšrement sensibles aux insecticides, il est primordial de bien choisir ses produits de traitement.

Traitez avec un produit Ă  pulvĂ©riser. Mettre de la poudre sous les plumes des volailles ainsi que dans les pondoirs.  Vous trouverez de bons produits chez votre fournisseur d’aliments, votre pharmacien ou votre vĂ©tĂ©rinaire.

Et les remÚdes  naturels ?
Commençons par la tanaisie (Tanacetum tanacetifolium), une plante indigĂšne qu’on peut observer le long des chemins de campagne. Comment l’utiliser ? En suspendant des bouquets dans les poulaillers et en dĂ©posant des feuilles et des inflorescences dans les pondoirs.

Autrefois utilisĂ©e comme plante mĂ©dicinale pour ses propriĂ©tĂ©s vermifuges, la tanaisie est une alliĂ©e fort utile pour les jardiniers.  Elle a en effet la spĂ©cificitĂ© de faire fuir les insectes de types pucerons, chenilles et mouches blanches. De la mĂȘme famille que le pyrĂšthre (Tanacetum cinerariifolium), elle est commercialisĂ©e sous plusieurs formes comme insecticide naturel.

Dans les maisons, on peut utiliser la tanaisie comme rĂ©pulsif contre les fourmis, les mites et les puces, en fabriquant des sachets de feuilles et d’inflorescences sĂ©chĂ©es.

Au jardin, on l’emploie dans les associations de plantes et on l’utilise pour fabriquer un « purin » insecticide. Il suffit de faire tremper 200 g de plantes fraĂźches dans 5 litres d’eau pendant 24 heures ; ensuite, faire bouillir ce mĂ©lange pendant 15 minutes pour obtenir une dĂ©coction Ă  pulvĂ©riser sur les plantes.

Afin de remettre le cheptel parasitĂ© en forme, il est trĂšs bĂ©nĂ©fique de procĂ©der Ă  une cure de vitamines. AprĂšs tous ces efforts (le traitement est vraiment fastidieux), restez toujours attentifs Ă  une rĂ©infestation possible, car l’éradication totale des poux rouges semble ĂȘtre difficile.

Retrouvez les conseils d’Odette Bienfait dans notre rubrique « petit Ă©levage » dans notre magazine L’Esprit Jardin.


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