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Comment multiplier les plants à moindre coût et récolter nos propres semences potagères

Comment multiplier les plants à moindre coût et récolter nos propres semences potagères
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
11 janvier 2024

Envisager nos jardins/potagers comme étant des lieux nourriciers fait appel aussi à la notion d’autonomie. Selon nos disponibilités et nos connaissances, prenons le temps d’apprendre à reproduire certains plants, car acheter coûte cher !

Après expérimentation, nous aurons l’opportunité de partager et d’échanger le fruit de notre travail avec d’autres jardiniers, d’enrichir nos savoirs et d’augmenter la capacité de notre jardin à nous nourrir en allant vers moins de travail. Une plante qui aura été reproduite par nos soins sera souvent plus vigoureuse, elle nécessitera moins d’entretien et d’arrosage lors des périodes plus sèches. Reproduire les végétaux est à la portée de chacun, mais il faut tenir compte de leur morphologie, du matériel à disposition, de la saison… : on ne les multiplie pas à n’importe quel moment de l’année. Comme les méthodes sont nombreuses, nous les explorerons tout au long de l’année.

LES DIFFÉRENTES REPRODUCTIONS VÉGÉTATIVES

1. Le bouturage de tiges, de stolons, de rhizomes et de feuilles
2. Le marcottage
3. La division de touffes
4. Le greffage
5. La récolte des graines pour les semis

LE BOUTURAGE consiste à prendre une section (= une partie) d’une plante, c’est la « bouture ». Elle sera mise en terre ou dans de l’eau pour que des radicelles se forment et donnent un « clone ». Ce sont les rameaux d’1 an qui seront prélevés.

Que peut-on bouturer en cette fin d’hiver ?

– LA BOUTURE À BOIS SEC (simple).

C’est une technique très facile à mettre en œuvre, avec un taux de réussite élevé.

Couper des tronçons de tiges sur des rameaux bien formés de l’année, en enlevant les rameaux latéraux. Sur ces segments, couper des morceaux de 10 à 20 cm de long pour ½ cm de diamètre, en biseau. Le haut de la bouture sera coupé juste au-dessus d’un nœud et la base juste sous un autre nœud. Les rassembler en petits fagots. Les planter en oblique, la tête vers le haut, à l’extérieur, dans du sable, une terre meuble ou sous une couche de feuilles, abrité du vent et du soleil direct (par exemple exposé au nord). Bien tasser l’ensemble. Au printemps, repiquer individuellement en pot et placer sous abri non chauffé.

Idéale pour multiplier les plantes ligneuses comme certains arbustes. Se pratique à la fin de l’automne et en hiver lorsque les plantes sont au repos, au minimum une quinzaine de jours après la chute des feuilles, et jusqu’en février.

Elle permet de multiplier des arbres, des arbustes et des plantes grimpantes comme, par exemple : le buis (Buxus), les rosiers (Rosa), le chèvrefeuille (Lonicera caprifolium), la clématite des haies (Clematis vitalba), les peupliers (Populus), le cassis (Ribes nigrum)… 

– LE BOUTURAGE DE RACINES

Dégager délicatement une partie des racines du pied mère et sectionner quelques tronçons de jeunes racines de l’épaisseur d’un crayon, en gardant un maximum de radicelles. Les déterrer avec précaution. Débarrasser de la terre et découper des tronçons de 10 cm. Ces derniers seront placés à l’horizontale sur un mélange léger (terre/sable ou terreau/terre de jardin) et maintenu humide. Placer l’ensemble dans une serre froide ou à l’abri du vent. Les plantules apparaîtront au printemps suivant. Convient pour renouveler un plant âgé.

Cette technique de bouturage simple ne demande pas de soins particuliers, elle ne permet cependant pas d’obtenir beaucoup de boutures, au risque d’affaiblir la plante mère. Se pratique en automne-hiver, en période de dormance.

Exemples

  • Framboisiers (Rubus idaeus) : les boutures s’effectuent de novembre à février. Repiquer dès que les premières feuilles apparaissent.
  • Raifort (Armoracia rustiqueana) : apporter éventuellement de la matière organique au substrat. Les enterrer à 5 ou 6 cm de profondeur en les espaçant de 50 cm et en dirigeant le bourgeon vers le haut. Recouvrir et tasser avec la main. Les laisser en place 18 mois minimum avant d’effectuer les premiers repiquages, le temps que les racines soient suffisamment fortes.


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