Conseils pour des volailles en pleine forme

S’occuper du bien-être animal doit être la préoccupation quotidienne des éleveurs, qui sont eux-mêmes au cœur du confort animal.

C’est un tout : alimentation adaptée et équilibrée, hygiène et prévention des maladies, soins apportés avec le vétérinaire lorsque les animaux sont malades, aménagement du poulailler.

Le bien-être passe d’abord par la distribution d’un aliment et d’une eau de boisson adaptés en quantité comme en qualité à l’espèce, l’âge, et au stade physiologique des animaux.

Les éleveurs s’appliqueront à gérer au mieux les paramètres d’ambiance du poulailler tels que la température dans le milieu de vie, le taux d’humidité et la qualité de l’air, afin d’assurer le confort et, par conséquent, la santé de leurs animaux.

Les animaux élevés au sol : la gestion de la litière est un point essentiel pour leur bien-être et leur santé : son rôle principal est d’assurer leur confort par l’isolation thermique et l’absorption de l’humidité. Une litière composée de tourbe et de sable du Rhin, à raison de 50/50, d’une hauteur de 15 cm minimum, est la garantie d’une litière sèche puisqu’elle absorbe 93 % d’humidité, alors que la paille seulement 38 %. Une litière de qualité tout au long de l’élevage est un facteur essentiel pour la prévention des pathologies. Les éleveurs veilleront à appliquer au mieux les bonnes pratiques d’hygiène au sein de leur élevage.

Quelles sont les affections les plus courantes en élevage avicole ?

Coccidiose

Est provoquée par un parasite intestinal. Causes : sol et litière humides, temps chaud et transmission de la maladie dans l’environnement de vos poules.

Signes cliniques : de la diarrhée couleur café au lait, parfois sanguinolente ; une chute de ponte, une perte de poids, la crête et les barbillons peuvent être pâles. On peut aussi observer de l’abattement et le plumage ébouriffé.

Prévention : prophylaxie^[1] : hygiène du sol, la litière est le seul moyen de limiter le risque de l’infection.

Traitement : consulter un vétérinaire.

Coryza infectieux

Signes cliniques : inflammation des voies respiratoires supérieures, éternuement, conjonctivite, toux, narines sales, larmoiement, râles, dyspnée (= difficulté de la respiration). On peut aussi remarquer un gonflement de la crête, des barbillons et des sinus infra-orbitaires, accompagné d’un œdème pouvant entraîner la fermeture d’un ou des deux yeux. Il peut arriver une chute de ponte pouvant durer plus de 4 semaines.

Diagnostic : le diagnostic par l’observation des symptômes respiratoires, éternuements, toux, sinusite, gonflement des yeux, ou de la tête.

Traitement : passe par la prise d’un antibiotique ; consulter le vétérinaire.

Pododermatite

Affection au niveau du coussinet plantaire des poules.

Les facteurs favorisant l’apparition : une litière inappropriée (trop humide, ou trop abrasive), un excès de poids (lors des boiteries ou d’obésité), une diminution de l’irrigation sanguine par manque d’exercice, un traumatisme ou une station debout prolongée. La pododermatite est classée en : légère, modérée ou sévère.

Diagnostic : les signes cliniques sont une boiterie. Lorsque le pied est levé, on peut observer un gonflement et la présence de callosités.

Traitement : pour les pododermatites légères, une suppression du problème en cause peut suffire à obtenir une guérison : changement de litière, augmentation d’exercices. Si nécessaire, des bains d’eau tiède et l’utilisation d’un adoucisseur de kératine peuvent être utilisés. Consulter un vétérinaire.

Retrouvez la suite dans notre numéro de décembre (n°84)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg84-decembre-2022

---

[1] Ensemble des mesures à prendre pour prévenir les maladies.