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Conseils saisonniers pour préparer la saison des amours

Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
27 mars 2018

Besoin de retour aux sources, envie de renouer avec les gestes de nos grands-parents qui Ă©levaient leur basse-cour Ă  la campagne, le tout sur fond de crise Ă©conomique et de prise de conscience Ă©cologique : en quelques annĂ©es, la poule est devenue un sujet trĂšs « tendance ».
Si les poules ne demandent pas Ă©normĂ©ment d’entretien, elles apprĂ©cient la routine.

Essayez donc d’en Ă©tablir une rapidement :
– les sortir le matin,
– les nourrir et changer leur eau,
– bien veiller Ă  les enfermer dans le poulailler le soir (pour Ă©viter la visite du renard)
– et, surtout, passer un petit peu de temps avec elles, car elles apprĂ©cient la compagnie !

Pendant longtemps, l’élevage des poules s’est fait de façon traditionnelle et familiale.
La production couvrait seulement les besoins de la famille et du voisinage.
Aujourd’hui, je constate avec bonheur que l’élevage de volailles de races traditionnelles a de plus en plus la cote auprĂšs des Ă©leveurs.
Ce type d’élevage permet de contribuer Ă  la sauvegarde de ces races, de respecter un savoir-faire ancestral et de goĂ»ter une chair au goĂ»t incomparable !

 

L’objectif de l’élevage
L’objectif de l’élevage de la poule reproductrice et du coq reproducteur type chair ou type ponte est de transmettre Ă  leur descendance tous les caractĂšres recherchĂ©s en gardant intact leur potentiel de reproduction.

1 Dans le cas de la reproductrice type chair, on cherche à obtenir des lignées ayant une bonne croissance, car la qualité de la chair des poulets dépend du rythme de celle-ci.
Afin de rĂ©pondre aux diffĂ©rentes demandes du marchĂ©, l’aviculteur sĂ©lectionne des souches rĂ©pondant Ă  des critĂšres de production prĂ©cis.
2 Dans le cas de la reproductrice type ponte, on vise Ă  transmettre une intensitĂ© de production Ă©levĂ©e, une meilleure efficacitĂ© alimentaire et une bonne qualitĂ© des Ɠufs.
Pour réaliser les performances souhaitées, il est impératif de mener une conduite rationnelle et attentive.

Pour la poule pondeuse, la vie de la reproductrice est divisĂ©e en deux pĂ©riodes :
1 la phase d’élevage, qui dĂ©bute le 1er jour et s’étend jusqu’à 22 Ă  24 semaines ;
2 la phase de reproduction, qui commence entre de 23 Ă  26 semaines.

 

La maĂźtrise des conditions d’élevage
En fonction de la qualitĂ© de production recherchĂ©e, l’aviculteur doit se conformer Ă  des rĂšgles bien prĂ©cises.

1. Les installations
Pour pratiquer l’élevage des volailles, les aviculteurs doivent respecter des conditions d’hygiĂšne strictes.
Les installations doivent ĂȘtre adaptĂ©es avec une litiĂšre Ă©paisse, une bonne ventilation, un contrĂŽle de la tempĂ©rature et de l’humiditĂ©.
Les volailles doivent disposer d’un espace en plein air et d’une surface au sol raisonnable dans les bñtiments.
Les Ă©levages avicoles ont considĂ©rablement Ă©voluĂ© ces dix derniĂšres annĂ©es afin de mettre en place et de pratiquer de meilleures conditions d’élevage, plus respectueuses des animaux, ce qui est fondamental pour leur bien-ĂȘtre.

2. L’alimentation
Fournir une alimentation saine et Ă©quilibrĂ©e Ă  ses volailles contribue Ă  la production d’individus sains.

3. Bien connaĂźtre sa race
En janvier, les jours rallongent et, tout doucement, la nature se réveille.
Dans le poulailler, les poules commencent à pondre et, déjà, nous pensons à préparer les prochaines couvaisons.

Voyons comment faire pour réussir.
Un bon Ă©leveur doit connaĂźtre les caractĂ©ristiques de la race qu’il Ă©lĂšve et tendre Ă  respecter la description que l’on en donne dans le manuel gĂ©nĂ©alogique du standard officiel.

Pour obtenir de bons rĂ©sultats, il faut tout d’abord que les reproducteurs soient en bonne santĂ© et sĂ©lectionnĂ©s.
Les mieux typĂ©s seront choisis et dĂ©tenus sĂ©parĂ©ment des autres. De cette maniĂšre, les Ɠufs rĂ©coltĂ©s seront certifiĂ©s.
Plus les reproducteurs sont ĂągĂ©s, plus le taux d’éclosion diminue, mais les Ɠufs sont plus gros. Des reproducteurs plus jeunes assurent un taux de fertilitĂ© plus Ă©levĂ©.

La mauvaise santĂ© et une alimentation mal adaptĂ©e aux reproducteurs influencent nĂ©gativement le taux de fertilitĂ© et d’éclosion.
Un reproducteur sera aussi sélectionné en rapport avec sa fiche sanitaire.
Tout sujet ayant contracté la coccidiose, le coryza ou autre maladie sera écarté pour la reproduction.
Dans un Ă©levage, le bon dĂ©part est primordial : ce n’est pas au moment de la reproduction qu’il faut choisir les reproducteurs. Ceux-ci seront choisis trĂšs tĂŽt, dĂšs leur Ă©closion si possible.

Les prĂ©destinĂ©s seront gĂ©nĂ©ralement les plus vigoureux (souvent d’ailleurs les premiers Ă©clos) et sĂ©lectionnĂ©s au fur et Ă  mesure lors des 2 premiers mois.
Pour ce faire, l’observation est essentielle et tous les critĂšres doivent ĂȘtre pris en compte : activitĂ© du poussin, gĂ©sier bien rempli, doigts et prise de poids (Ă  contrĂŽler chaque semaine).

Les reproducteurs qui ont Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s dĂšs le dĂ©part vous permettront d’obtenir du 1er choix et contribueront Ă  obtenir de bons sujets l’annĂ©e suivante.
En procĂ©dant de cette maniĂšre, le rĂ©sultat sera bien meilleur que celui issu d’Ɠufs de toutes les poules (bonnes ou mauvaises), qui donne de mauvaises Ă©closions ou des poussins chĂ©tifs.

Soyons positifs et essayons d’apporter un petit plus Ă  notre Ă©levage.
Pour que les reproducteurs soient en super forme : donnons-leur 1 poignĂ©e de graines germĂ©es (= 1 poignĂ©e pour 3 sujets) : utilisez des graines entiĂšres pour la germination. La graine germĂ©e peut ĂȘtre consommĂ©e dĂšs le 2e ou 3e jour, Ă  l’apparition du germe (= petit point blanc).
Le blĂ© germĂ© est la substance la plus riche en vitamine B1 : Ă  poids Ă©gal, il en contient 10 Ă  20 fois plus que la viande.
Il contient des protides, glucides et tous les sels minĂ©raux : calcium, cuivre, fer, sodium, zinc, ainsi que des vitamines B1, B2, B3, B5 et B9.
Il possÚde donc un potentiel énergétique élevé dû à une présence importante de protéines et de lipides et de glucides. La part de sucre est importante. Il est riche en fibres.

1 jour/semaine, huilons les graines avec de l’huile de foie de morue.
Distribuons des vitamines et des minéraux.
Donnons les restes de tables avec parcimonie.
Pour cette annĂ©e, si nous n’avons pas le choix, essayons d’Ɠuvrer avec le cheptel dont nous disposons tout en pratiquant une mĂ©thode plus rationnelle d’élevage.


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