Merci de prendre le temps de rĂ©pondre Ă nos questions botaniques. Comprenez-nous, nous aimerions avoir votre point de vue sur ce que lâon ne voit pas.
NOUS PLANTONS EN GĂNĂRAL LES GOUSSES DâAIL EN AUTOMNE SOUS UNE ĂPAISSE COUCHE DE PAILLAGE. MAIS QUE SE PASSE-T-IL ENSUITE DANS LE SOL EN HIVERâ?
Câest trĂšs simpleâ: en contact avec la terre, mes racines vont commencer Ă Ă©merger Ă partir de la base de la gousse. Tout au long de lâhiver, elles vont se renforcer petit Ă petit. LâĂ©nergie nĂ©cessaire vient de cette premiĂšre gousse, câest pourquoi il est prĂ©fĂ©rable de la choisir de bonne taille. Une fois bien accrochĂ©, je trouve lâĂ©nergie dans le sol pour ma nutrition et la croissance de ma tige Ă travers le paillage jusquâĂ la lumiĂšre. ĂâŻpartir de lâĂ©quinoxe, mes feuilles perçoivent que les jours sâallongent, je ressens Ă©galement la tempĂ©rature du sol qui augmente. VoilĂ les signaux qui mâannoncent le dĂ©but dâun chantierâ: la formation de mon bulbe.
QUELLE EST VOTRE STRATĂGIE DE REPRODUCTIONâ?
Je suis hermaphrodite, câest-Ă -dire que je produis des fleurs mĂąles et femelles qui peuvent ĂȘtre pollinisĂ©es par les abeilles et autres insectes. La tige de mes fleurs est trĂšs robuste et esthĂ©tique, mes graines petites et noires sâapparentent Ă celles de lâoignon. Cependant, aujourdâhui, la plupart des variĂ©tĂ©s sĂ©lectionnĂ©es par lâhomme sont stĂ©riles et la propagation de lâespĂšce est assurĂ©e par multiplication vĂ©gĂ©tativeâ: de braves humains sĂ©parent les gousses dâun bulbe, puis les enterrent avec le bout pointu en lâair.
DâOĂ VIENT CETTE FORME DE GOUSSEâ?
Ma tĂȘte dâail, tu veux direâ? Elle est composĂ©e de plusieurs caĂŻeux ou gousses. Chacun est entourĂ© dâune tunique parcheminĂ©eâ; le groupe dâun mĂȘme pied est lui-mĂȘme inclus dans une tunique identique Ă multiples couches. Lorsquâon me rĂ©colte «âvertâ», on observe que les compartiments ne sont pas encore distincts. En effet, la couche de protection se forme en dernier. Je garde mes secrets quant Ă lâorigine de ma formeâŠ
AVEZ-VOUS DES ENNEMISâ?
Jâai plutĂŽt des zones dâinconfortâ: trop dâeau permet aux rouilles et pourritures de sâinstaller contre ma peau extĂ©rieure, un sol trop acide ou trop enrichi avec du fumier frais, trop dâombre. Je ne crains pas grand monde comparĂ© Ă certaines plantes du jardin. Il est vrai cependant que je suis sensible aux nĂ©matodes et aux champignons dĂ©composeurs de bois. Mes «âennemiesâ» peu mobiles restant dans le sol, changer dâenvironnement, mĂȘme seulement de quelques mĂštres, me permettra par consĂ©quent dâĂ©voluer sans problĂšme. Rotation, comme vous dites, est la clĂ© de la prĂ©ventionâ!
Merci pour votre Ă©clairage sur ces questions crucialesâ!