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Extrêmes climatiques : comment s’adapter au jardin ?

Extrêmes climatiques : comment s’adapter au jardin ?
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
14 juillet 2022

En 2021, le journal télévisé nous montrait les images du dôme de chaleur sur le Nord-Ouest américain, de la sécheresse catastrophique à Madagascar, des pluies torrentielles en Asie, en Allemagne et en Belgique, des incendies dans le bassin méditerranéen ainsi qu’en Amazonie. Ces extrêmes de climat se multiplient dans le monde et à l’échelle de notre petite Belgique.

Comment les plantes sont-elles touchées par ces événements et, surtout, comment nous adapter au jardin ? Ce dossier vous propose de bonnes idées à mettre en place chez vous pour des cultures plus résilientes.

Changements climatiques : où allons-nous ?

Des rapports alarmistes

Les rapports du GIEC[1] se succèdent et se ressemblent. Le dernier en date (28 février 2022) confirme (s’il le fallait encore) et insiste :

« Le changement climatique dû aux activités humaines provoque des perturbations dangereuses et généralisées dans la nature et affecte la vie de milliards de personnes dans le monde. Le monde sera confronté à de multiples aléas climatiques inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5°C. Le dépassement, même temporaire, d’un tel niveau de réchauffement entraînera des conséquences graves supplémentaires, dont certaines seront irréversibles. La multiplication des vagues de chaleur, des sécheresses et des inondations excède déjà les seuils de tolérance des végétaux et des animaux, provoquant la mortalité massive d’arbres, de coraux et d’autres espèces. Du fait qu’ils surviennent simultanément, ces extrêmes météorologiques ont des répercussions en cascade de plus en plus difficiles à gérer ».

Observations dans le monde

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) suit de près l’évolution du climat. Elle remarque que la température moyenne de notre planète ne fait qu’augmenter depuis 1 siècle. Si la Terre a déjà connu des variations très fortes de climat auparavant – saviez-vous que nous étions une région tropicale, antan ? –, c’est la vitesse de ce réchauffement qui inquiète, car il ne laisse pas le temps aux espèces animales et végétales de s’adapter ou de migrer.

Par ailleurs, on résume souvent le changement climatique à un réchauffement, mais la situation est plutôt une augmentation de la fréquence des extrêmes de climat. S’il est difficile d’attribuer scientifiquement, et avec certitude, les extrêmes observés ces dernières années aux évolutions du climat, on constate que les vagues de chaleur extrême, les sécheresses et les inondations se multiplient. Et elles sont plus intenses, plus longues et plus violentes.

Observations en Belgique

Petit pays dans l’immensité du globe, la Belgique n’échappe pas à ces modifications du climat. L’Institut royal météorologique (IRM) suit de près la situation et alarme à son tour. La température moyenne a augmenté de 1,2°C à Uccle entre la période 1961-1990 et 1991-2020. On observe une augmentation de la fréquence, de l’intensité (+1°C/10 ans) et de la durée (+2 j/10 ans) des vagues de chaleur, avec un record observé en août 2020 (maxima de 35,9°C à Uccle). Ce redoux généralisé n’exclut pas les réguliers risques de gelée hâtive ou tardive, ou d’extrêmes de froid en hiver. Les précipitations augmentent globalement, avec des printemps plus secs et des étés plus pluvieux, sans exclure des phénomènes réguliers de canicule et de sécheresse.

Nous ne pouvons plus le nier aujourd’hui, notre climat s’affole et il est nécessaire de prendre nos dispositions pour nous y adapter et réduire l’émission de gaz à effet de serre, afin de sauver ce qui peut encore l’être !

Et l’avenir ?

Les projections climatiques construites pour le territoire belge prévoient un climat plus chaud (entre +0,7°C et +5°C selon les scénarii à l’horizon 2100) notamment en hiver, avec davantage de vagues de chaleur (au moins une par été) notamment en milieu urbain, plus sensible à cause de son artificialisation. Les hivers deviendront plus humides, avec des inondations plus régulières, mais nous connaîtrons aussi des épisodes de sécheresse plus fréquents.

Il s’agira donc de se préparer à une augmentation des extrêmes du climat. Pour nos jardins, nos cultures et nos forêts, il est donc important de comprendre comment ces extrêmes touchent les plantes pour pouvoir s’adapter.

Retrouvez le dossier du mois complet dans notre numéro de juillet-août (n°80)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg80-juillet-aout-2022


[1] GIEC = Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat.


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