Février, c’est le moment de repenser notre jardin potager et d’anticiper les changements climatiques !

Que ce soit au niveau climatique ou au niveau sociétal, il est temps d’admettre que nous sommes dans une période de transition. 

Si les transitions sont synonymes de désordres, de tâtonnements, d’essais, d’erreurs, c’est pourtant la meilleure façon de construire un nouveau monde. Le jardin est un lieu idéal pour la réflexion et la création, il nous permet de nous découvrir tout en acceptant nos limites et en reconnaissant que nous sommes tout petits devant la nature qui nous entoure, elle qui a tant de leçons à nous donner !

Il est clair que nous ne pouvons plus gérer notre jardin comme il y a 20 ou 30 ans ; soit il fait caniculaire, soit l’excès de pluie emporte tout sur son passage, soit nous sommes démunis face aux invasions de limaces, de campagnols…

L’hiver s’écoule doucement pour nous mener au printemps, période durant laquelle nous allons pouvoir expérimenter des techniques adaptées aux actuelles variations climatiques. Nous n’en deviendrons pas tout-puissants pour autant ni capables de trouver toutes les solutions ! Restons modestes et observons plutôt ce qui est possible dans notre propre jardin.

VOUS ÊTES DÉBUTANT ET VOUS SOUHAITEZ VOUS LANCER

– Posez-vous les bonnes questions

Cette période de l’année convient parfaitement pour réfléchir à la mise en place du potager. Cultiver des légumes ne s’improvise plus, réfléchissez avant d’agir !

1. Souhaitez-vous faire pousser quelques légumes faciles à cultiver juste pour le plaisir ou est-ce pour nourrir votre famille et aller progressivement vers plus d’autonomie alimentaire (légumes, fruits, herbes diverses) ?

2. Dans ce cas, de combien de surface disposez-vous pour le potager, y compris pour la plantation d’arbustes et arbres fruitiers ? La 1^re année, commencez par une trentaine de m². Si vous voulez devenir plus autonome, prévoyez déjà la place pour pouvoir agrandir la surface les prochaines années.

Un potager de 100 m², s’il est bien organisé, peut fournir des légumes une partie de l’année à une famille de 4 personnes, suivant ses besoins. Pour un potager nourricier : prévoir 250 à 300 m² avec des cultures verticales pour gagner de la place (ou 100 m²/personne). Ce type de potager permet aussi de faire des réserves pour l’hiver.

3. Quelle quantité de légumes la famille aime-t-elle manger ?

4. De combien d’heures par semaine disposez-vous pour cette activité ? En moyenne, on compte ± 300 h de travail/an/100 m²/personne, récoltes comprises, pour un jardin nourricier, selon la technique utilisée.

5. Où allez-vous commander vos semences ? En jardinerie ou chez des petits semenciers pour des semences « reproductibles » ou « paysannes » ? Commencez par quelques légumes ne présentant aucune difficulté : fève des marais, laitue, arroche, amarante, pourpier, mizuna, radis, courgette, courge, haricot, bette, betterave, oignons, ail à repiquer, herbes condimentaires (estragon, ciboulette, thym, sauge…).

Retrouvez la suite des travaux du mois de février dans notre numéro de février-mars (n°85)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg85-fevrier-2023