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J’adapte mes pratiques au jardin

J’adapte mes pratiques au jardin
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
4 février 2023

Notre climat change. Alors que certains en doutaient encore, que d’autres se disaient que ce n’était rien de grave, on dirait que Dame Nature a voulu marquer le coup l’été dernier avec une sécheresse sans précédent. L’herbe a roussi, donnant une allure apocalyptique à nos jardins et laissant les vaches dans des prés de poussière. Des arbres ont grillé avant même d’avoir eu le temps de perdre leurs feuilles. Vous et moi, nous avons tenté de parer au plus urgent pour sauver nos cultures dans de pareilles conditions. Visons la résilience en réfléchissant, cet hiver, à adapter nos pratiques. Quelques gestes simples, un peu de bricolage ou un remodelage en profondeur des plans du jardin… à vous de choisir !

RÉDUIRE LES BESOINS DES PLANTES EN EAU

La problématique de l’eau, c’est comme celle de l’énergie : il vaut mieux d’abord essayer de réduire sa consommation avant de se poser la question de la ressource à utiliser. Comment donc réduire les besoins en eau dans le jardin ? Vous pouvez agir de nombreuses manières !

Choisissez et diversifiez vos cultures

Quel plaisir d’aller récolter chaque soir la petite salade verte qui, agrémentée de radis, de tomates, de fromage, de poisson ou de fruits, fera mon souper. Le printemps m’offrait une belle récolte quotidienne de laitue et de roquette sur à peine quelques mètres de semis. Tandis que les plants commençaient à monter et devenaient amers, un second semis de laitue arrivait à point pour la poursuite des récoltes. Mais… Vivant mal la sécheresse, la plante a été envahie par des acariens et des pucerons. Résultat : immangeable !

Heureusement, le pourpier d’été, qui avait été semé à la volée sur une autre parcelle, était en pleine forme. Lui se plaît dans les sols secs, il m’a donc fourni ma verdure quotidienne pendant des mois ! C’est aux premières gelées qu’il a tiré sa révérence, alors que les semis de salades de fin de saison prenaient le relais. Moralité : cette année a été l’occasion d’observer quelles plantes se débrouillent le mieux en conditions de sécheresse. Le bon plan est de diversifier au maximum vos cultures : quelle que soit la météo -trop sèche, trop humide, trop chaude, trop froide-, vous obtiendrez toujours au moins une récolte !

 Un enracinement large et profond

Les plantes puisent l’eau par leurs racines. Au plus leur système racinaire est ample, au plus longtemps elles parviendront à trouver l’eau qui leur est nécessaire. Pour favoriser le développement souterrain, les jeunes plantes doivent, dès la germination, être cultivées dans un contenant assez grand : finis les rempotages en catastrophe avec une motte qui n’est plus qu’un amas de radicelles ! Démarrez avec un pot suffisamment ample, et rempotez à temps en prenant soin de bien installer les racines. 

Au moment de la plantation en pleine terre, arrosez copieusement le trou de plantation. Dans notre serre, nous versons 10 litres d’eau dans celui de chaque tomate, en plusieurs fois si nécessaire, le temps que le liquide s’infiltre dans le sol.

Ensuite, n’arrosez plus du tout sauf quand vous constatez que le plant a soif ; de cette façon, les racines auront tendance à se développer en profondeur. Au contraire, vous obtiendrez des plantes « fainéantes » si vous arrosez souvent et en petites quantités, car elles garderont alors leurs racines en surface. De la même manière, il faudra éviter une fertilisation trop localisée, raison pour laquelle nous-mêmes évitons les terreaux trop riches.

Sylvie La Spina 

Retrouvez la suite du dossier de Sylvie La Spina dans notre numéro de février-mars (n°85)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg85-fevrier-2023


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