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Jardins des villes versus jardins des champs

Jardins des villes versus jardins des champs
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
15 janvier 2022

Ici encore, la biodiversité n’est peut-être pas là où on l’imagine.

Jardins des champs

L’utilisation de pesticides, herbicides et engrais en tous genres a provoqué la disparition de bon nombre d’animaux qui pullulaient autrefois dans nos campagnes. Qui ne déplore pas aujourd’hui l’absence du lapin de garenne ou celle du lièvre aux longues oreilles ? Qui ne regrette pas le ballet, dans le ciel, du rossignol ou de la grive musicienne ? Qui n’a pas remarqué la disparition des passereaux aux couleurs vives tels les tarins, verdiers, loriots et autres torcols ? Que dire des hérissons dont les effectifs ont dramatiquement chuté ?

Alors qu’elle est censée nous faire vivre, la campagne semble paradoxalement se vider de vie. La monoculture colonise des surfaces importantes ; pour ce faire, les agriculteurs ont arraché les haies, asséché les mares et bouché les marais, le tout à grand renfort de subventions européennes. Autant de biotopes qui, en disparaissant, emportent avec eux la grande diversité de faune qu’ils abritaient.

Une nouvelle révolution agricole est en marche, mais combien de temps faudra-t-il pour réparer les conséquences de ces pratiques mercantiles et productivistes ?

Les animaux sont donc parfois partis en ville pour y trouver la quiétude nécessaire à leur survie. Mais l’exode rural réussit-il mieux aux animaux qu’au genre humain ?

S’il est vrai que les jardins forment aujourd’hui de jolis îlots de quiétude, l’homme peut également y mener la chasse aux espèces qu’il a décidé d’éradiquer. Il est aidé, en cela, par quantité de produits se terminant en « cide ». Leur métrage en rayons de jardinerie n’ayant d’égal que celui des semences transgéniques… uniquement annuelles, bien évidemment.

Jardins des villes

Dans une commune verte du sud de Bruxelles, il y a tant de renards que leurs rixes ou leurs cérémonies de séduction empêchent parfois les gens de dormir et que leurs trop nombreuses marques odorantes transforment olfactivement certaines venelles en ménagerie.

Dans ces jardins, il n’est pas rare d’assister aux défilés de hérissons, d’écureuils, de mulots et parfois de blaireaux ; les animaux semblent nettement moins craintifs en ville qu’à la campagne.

Seul bémol de taille des zones urbaines : le nombre de chats et de chiens qui vivent dans les villes contribue à l’effondrement des populations de passereaux et de micromammifères rares. Même grassement nourri, un chat chassera par instinct, nuit et jour, avec une moyenne d’une trentaine de prises en tous genres par jour. Le chat domestique est, avant tous les autres malheureusement, le meilleur des « cides » !

Retrouvez la suite dans notre numéro de décembre (n°74)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg74-décembre-2021


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