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L’abeille noire est-elle l’avenir de l’apiculture ?

L’abeille noire est-elle l’avenir de l’apiculture ?
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
19 mars 2022

De nombreuses personnes ont rejoint l’association « L’arbre aux abeilles », créée par Yves Élie, il y a une quinzaine d’années. Des réunions annuelles rassemblent chaque année des apiculteurs venus de toute la France et même au-delà. La 7e édition de la Fête de l’abeille noire vient d’avoir lieu en octobre dernier[1]

La pandémie a gravement touché la vie associative et la convivialité. Par prudence sanitaire et vu les infections récurrentes en automne-hiver, nous estimons sage de tenir la fête à l’avenir en été dans la vallée où, avec l’aide de l’Europe et des institutions locales, nous achevons de mettre en place un beau dispositif de sensibilisation : un sentier de l’abeille noire ouvert à tous, tous les jours et, bien sûr, gracieusement, dans la tradition locale du « Refuge ». 

En plus des traditionnelles conférences, la fête se fera dorénavant en plein air pour célébrer ensemble la nature sauvage de l’abeille noire et les bienfaits qu’elle nous offre ; une abeille frugale, rustique, sachant remettre l’homme à sa place dans la chaîne du vivant.

Quel est le bilan de l’apiculteur d’abeilles noires sur 2021, une année que les apiculteurs professionnels considèrent comme la plus difficile de toute leur vie, en particulier pour le rendement en miel ?

L’année apicole, qui fut froide et pluvieuse dans les Cévennes comme partout en France, a contrarié passablement nos abeilles qui, au-delà de leur appartenance à une lignée évolutive précise, sont toutes élevées de la même manière que les abeilles noires l’ont été en Europe jusqu’ici, soit : sédentarité des colonies, absence de sélection, de nourrissement stimulatif, clonage par greffage, etc.

Cela conserve la rusticité des populations qui relève à notre sens de la dignité de la personne des abeilles. L’élevage traditionnel, en quelque modèle de ruche que ce soit (au diable le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse !), préserve l’identité rustique des abeilles, ne l’aliène pas. Cela préserve leur frugalité, leur réactivité, leur capacité d’adaptation. Il en résulte que, lors d’années défavorables comme celle-ci (une tous les 6 ans, selon notre doyen), ce n’est pas pour nous la catastrophe vécue par certains exploitants apicoles qui ne cherchent que l’optimalisation de la productivité.

Nous récoltons peut-être beaucoup moins de miel (= la moitié de la récolte), mais suffisamment pour satisfaire nos clients, et subvenir à notre subsistance. Nous avions déjà par le passé constaté ce phénomène, très différent de celui vécu par un collègue du secteur converti aux pratiques « modernes » et qui, avec 150 ruches en production, a récolté 150 kilos, du moins d’après ce qu’il a déclaré publiquement.

Retrouvez la suite dans notre numéro de mars (n°76)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg76-mars-2022


[1] https ://ruchetronc.fr


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