Le travail n’a pas manqué cet hiver ; malgré le temps, les séances de jardinage ont été nombreuses. Et lorsqu’on regarde les photos du début, on constate un véritable changement, que dis-je, une véritable révolution ! Bien nous en a pris : le jardin est fin prêt pour démarrer notre premier vrai potager ! Mais, avant de commencer, place à un chantier d’envergure : celui du broyage de la haie de thuyas !
Pour la petite histoire
Installée en bordure de la maison familiale, cette haie a été plantée en 1976 ; à l’époque, le thuya était très à la mode : croissance rapide, bas coût, et feuillage persistant. Je l’avoue, je l’ai toujours trouvée très moche, particulièrement depuis que le bas a commencé à se dégarnir.
Devenue depuis lors l’heureuse propriétaire de la maison, j’ai donc hérité de la charge d’entretien de la haie. Même si mon rêve secret a toujours été de la supprimer/remplacer un jour, j’appréciais toutefois énormément d’être à l’abri des regards, du bruit et du vent, point qu’il reste à vérifier.
– Entretien : taille tous les 3-4 ans ; besogne que je suis incapable de faire moi-même.
Désavantage majeur : elle n’apporte strictement rien à la biodiversité : ce n’est pas un lieu de reproduction, les insectes et les oiseaux n’y trouvent ni le gîte, ni le couvert.
Pour quoi faire ?
Lorsque sa suppression fut évoquée pour la première fois (août 2021), je reconnais volontiers que je n’y ai absolument pas cru.
Au contraire, cela m’a semblé totalement irréalisable, voire impossible : peu ou pas de budget, une peur bleue et une foule de questions : comment faire entrer un broyeur dans la parcelle, quoi faire de la montagne de déchets, on n’y arrivera jamais, etc.
Heureusement, Chantal en avait déjà fait elle-même l’expérience, elle me conseilla d’y réfléchir… Le plan consiste à couper les thuyas à ras de terre en laissant les racines en terre. Pour respecter notre devise : « tout ce qui est dans le jardin doit y rester ! », l’idée globale est d’utiliser feuilles et branches concassées pour faire un paillis longue durée à étendre, hors zones de culture (le mélange est trop acide), sur les allées et parterres.
Et ça tombe bien, car on va en avoir grand besoin ! Un matériau gratuit pour un cercle vertueux.
Comme évoqué dans l’édito, une fois qu’on est d’accord « pour y aller », c’est un peu comme si tous les feux se mettaient au vert en même temps. Un jeune jardinier venu « visiter » mon jardin en travaux a proposé son aide ; ensuite, un de ses amis a offert de nous prêter (si, si !) son broyeur à essence, et mes proches on fait le reste ! Tout s’est mis en place en quelques jours et la réalisation du chantier s’est révélée d’une simplicité (presque) enfantine.
Organisation
– Après avoir arrêté la date, on réserve le broyeur, on planifie son installation et on rameute les participants.
– Intendance : pour une ambiance conviviale et amusante, on prévoit de nourrir et d’abreuver les membres de l’équipe.
– On prépare/emprunte : brouettes, râteaux, tronçonneuses, coupe-branches.
Pour raison de sécurité, les abords de la haie sont dégagés ; les plantes qui restent en place sont protégées (palettes, cloches).
Retrouvez la suite dans notre numéro d’avril (n°77)
https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg77-avril-2022