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Le grand retour de la basse-cour

Le grand retour de la basse-cour
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
22 décembre 2015

Par le passé, la population était majoritairement rurale. Chacun avait sa basse-cour où étaient élevés des lapins, des poules ou des pigeons.

Comme dans l’ensemble des pays industrialisés, les habitudes alimentaires ont plus changé au cours de ces 50 dernières années qu’au cours des siècles précédents. De nouveaux aliments ont été introduits, d’autres ont pratiquement disparu de la composition des repas. De nos jours, on élève pour sauvegarder les races anciennes dotées d’une grande rusticité. La motivation est souvent écologique, économique et pédagogique.

Une aviculture familiale
Les retraités peuvent pratiquer un mini-élevage pour avoir de la viande et des œufs sains et bon marché, voilà un avantage alléchant, surtout en temps de crise et à une période où la traçabilité des produits que nous achetons semble peu fiable.

Les poules s’imposent aussi comme les nouveaux animaux de compagnie, en particulier les poules naines. Elles demandent moins d’espace, mangent moins, pondent très bien ; leurs œufs sont toutefois un peu plus petits.

L’aviculture familiale est un élément ordinaire, les oiseaux domestiques sont de petite taille, se reproduisent aisément, ne nécessitent pas d’investissements importants, et s’accommodent de déchets de cuisine, de graines, de vers, d’escargots, d’insectes, de verdure et de fruits.

Outre sa valeur récréative, l’aviculture familiale, c’est-à-dire l’élevage traditionnel de lapins, poulets, dindons, canards et oies domestiques, sans parler des pintades, pigeons, faisans et cailles, est essentielle pour la plus grande partie de la sécurité alimentaire.

Une poule qui ne se nourrit que de déchets pond très peu, tandis qu’une poule de pure race ou une poule hybride produira jusqu’à 280 œufs par an, à la condition de lui donner une nourriture bien équilibrée, des aliments complémentaires, un bon logement et une mise en place de mesures de prévention contre les maladies.

En ville, on dispose souvent de peu de place et pourtant on souhaite aussi manger sainement. Pas de problème, car on peut très bien élever trois ou quatre poules dans un petit jardin. Ce dernier doit simplement être suffisamment grand et offrir assez de verdure aux animaux. Vous aurez alors une basse-cour « miniature » à portée de main.

Bien réfléchir avant de se lancer dans l’aventure !
Quel animal va-t-on choisir : poules ou lapins ou autres… ? Votre préférence doit correspondre à vos affinités, le succès de votre projet sera toujours plus concret s’il correspond à vos espérances.

La saison d’élevage est déjà presque là, c’est le bon moment pour commencer à aménager tout ce qu’il faut avant d’accueillir vos petits protégés dans de bonnes conditions.

De l’air, de la lumière et un abri sec !
Ce sont les trois principales qualités que doit avoir un poulailler digne de ce nom. Il n’y a pas de production possible sans ces trois conditions.

Quel que soit le type de logement, il faut veiller à son hygiène, à sa salubrité, mais aussi à son aération et à son ensoleillement. Il faut à tout prix éviter l’humidité et les courants d’air car les volailles résistent naturellement bien au froid (-15°C) à condition que celui-ci soit à sec. Il faut malgré tout que les bâtiments soient aérés pour éviter l’accumulation d’ammoniac lié aux déjections, source d’irritations pulmonaires.

La litière doit être sèche, confortable et absorbante afin de limiter les risques de contaminations par les champignons de type « aspergillus ». Concernant la litière, je vous conseille 50 % de tourbe et 50 % de sable de rivière (Rhin) ; en mettre une bonne épaisseur, les fientes seront automatiquement enrobées, votre poulailler sera toujours propre et lors du grand nettoyage annuel, la tourbe fera le bonheur de vos parterres.

En basse-cour, la volaille est généralement enfermée la nuit pour la mettre à l’abri des prédateurs.

Quel que soit le modèle de votre choix, il faut prévoir en moyenne un mètre carré de surface pour une poule ainsi que trente centimètres de perchoir et un pondoir par poule.
De plus, votre poulailler doit protéger ses habitants de la chaleur, du vent et de l’humidité tout en étant facile à nettoyer. Si les modèles vendus dans le commerce répondent pour la plupart à ces critères, ils affichent toutefois des tarifs excessifs : comptez une centaine d’euros minimum pour un petit modèle. Ceux-ci sont souvent trop petits, ce qui implique un manque d’air (surtout la nuit lorsqu’ils sont fermés.) Les volailles ont un système respiratoire très compliqué, les problèmes respiratoires s’installent, et en particulier le coryza, qui se déclare souvent par temps chaud !

Il est de ce fait préférable de construire soi-même son poulailler à moindres frais, avec quelques planches de bois ou encore avec des planches de palettes, des blocs en béton (éviter le plastique – froid en hiver, chaud en été) et du grillage. Il vous reviendra ainsi moins cher, pour un espace plus grand.

Un bâtiment posé sur pilotis est une garantie supplémentaire contre les rats et l’humidité venant du sol ; si vous êtes un bon bricoleur, c’est tout à fait réalisable avec une boîte à outils bien fournie.

Si votre choix se porte sur l’élevage des lapins, les clapiers en béton sont très pratiques (faciles à nettoyer) ; pour une question de bien-être, évitez ceux qui sont en acier galvanisé.
Si c’est l’élevage des pigeons qui a retenu votre préférence, le pigeonnier devra être confortable et isolé contre la chaleur et l’humidité, comme le poulailler.

Le pigeonnier ou le poulailler doivent être dirigés face à l’est, car les oiseaux aiment dormir face au soleil levant, et le petit rayon de soleil va réchauffer l’atmosphère un peu fraîche de la nuit ; ils seront aussi protégés du soleil brûlant venant du sud, de la pluie qui vient de l’ouest et du vent froid glacial venant du nord en hiver.

La cohabitation  est-elle souhaitable ?
Non  ! Il n’est pas souhaitable de détenir dans un même local des espèces différentes. Un des éléments essentiels est la séparation des espèces (notamment dindons, volailles et canards). Je vous en reparlerai dans une parution prochaine. Une maxime qui a toute son importance en petit élevage « Pour commencer, il faut… débuter petit ! » Ceux qui essayent de courir avant de savoir marcher tombent infailliblement.


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