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Le miel de bruyère

Le miel de bruyère
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
12 septembre 2021

C’est un miel foncé et épais qu’on récoltait à la mi-septembre. Son goût âpre et amer rappelle le miel de sarrasin et il en rebutera certains malgré un indéniable potentiel antiseptique que sa couleur foncée laisse supposer. Son extraction difficile due à une consistance compacte avant cristallisation obligeait naguère à l’abandonner aux abeilles comme provisions.

Transport de ruches par chemin de fer

En Belgique, le « Haut pays » ou « Haut plateau » était constitué de vastes landes à bruyères et de fagnes incultes qui furent valorisées au milieu du XIXe siècle par des peuplements massifs d’épicéas, utilisés pour les mines (précédant le pin sylvestre). De nos jours, les résineux ont pris la place des landes à bruyères sans les effacer complètement. Pour profiter de la miellée de bruyère, les apiculteurs regroupés au sein des associations apicoles faisaient transporter leurs ruches par chemin de fer (par exemple, de Liège-Guillemins (1842) vers Gouvy (gare créée en 1867)) ; à charge pour d’autres apiculteurs destinataires de les récupérer, de vérifier le bon état d’arrivée des abeilles et de les installer en bonne place sur la bruyère. Une étiquette mentionnait : « ABEILLES VIVANTES ET FRAGILES ». Une assurance garantissait les envois. « Le premier train spécial conduisant les ruches à la bruyère a été organisé en 1903 par les apiculteurs du pays de Herve grâce à l’initiative de M. O. Jacquemart, ingénieur à Minerie-Thimisther. »


Jusqu’en 1920 environ, le Gouvernement belge facilita légalement le transport des ruches par chemin de fer.
La transhumance des ruches en Ardenne, qui visait à profiter de la miellée de bruyère en fin de saison et donc à accroître les réserves pour l’hiver, n’était pas sans risques, car le miel provoquait des dysenteries.
Il y aurait beaucoup à dire ou à médire sur l’apiculture « pastorale », synonyme de transhumance des ruches. Mais, sans cette activité, on se doit d’être réaliste, les apiculteurs professionnels feraient faillite immédiatement.

Retrouvez la suite de cet article dans notre numéro de septembre (n°71)

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