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Le picage-cannibalisme, qu’est-ce que c’est?

Le picage-cannibalisme, qu’est-ce que c’est?
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
21 novembre 2021

Cette année, bon nombre d’éleveurs se plaignent de constater du picage-cannibalisme dans leur élevage ; ils me demandent comment y remédier au plus vite.

 1. Le picage-cannibalisme

Le picage

Ce comportement consiste à donner des coups de bec au plumage des autres volailles et à leur arracher des plumes ; lorsque cette attitude débouche sur du cannibalisme, cela peut devenir grave.

Lorsqu’elles ont goûté au sang de leur(s) victime(s) qui est riche en minéraux et protéines (une plume contient 91 % de ces dernières) et qu’elles apprécient, les volailles multiplient les attaques. Ceci peut conduire à l’arrachage de morceaux de chair au niveau du croupion (= cannibalisme), qui est l’extrémité postérieure du corps. Il correspond aux dernières vertèbres et supporte les plumes de la queue. Ces dernières repousseront par la suite ; néanmoins, les rectrices n’auront plus la bonne structure et seront souvent déformées.

Le cannibalisme

Souvent précédé du picage, ce n’est pas une maladie, mais un comportement anormal et complexe des volailles. Il s’explique par une accumulation de stress liée, parfois, à l’absence d’une litière et à des conditions d’élevage ou d’alimentation inadéquates.

Le picage-cannibalisme constitue un problème majeur en élevage de volaille. Et lorsque le picage se situe au niveau du cloaque, il devient très grave : la victime est entièrement vidée (éviscération) et c’est cela qu’on appelle le cannibalisme. En principe, ces agissements diffèrent d’un élevage à l’autre ; néanmoins, il peut se présenter aussi bien chez un amateur qu’un professionnel, avec peu ou trop de sujets, avec parcours ou non.

2. Quelles sont les causes ?

Litière

Ce comportement concerne non seulement les adultes, mais aussi les poussins. Une étude a démontré que l’accès à la litière lors des 2 premières semaines de vie permettait de diminuer significativement le picage des plumes chez les jeunes oiseaux, et de l’éloigner chez les adultes. Sept volières localisées dans 6 fermes ont été utilisées pour cette étude, chacune divisée en 2 compartiments.

Dans le 1er compartiment (expérimental), les poussins avaient un accès illimité à la litière de copeaux de bois pendant leurs 2 premières semaines de vie ; tandis que dans le 2e (témoin), ils étaient élevés sur une grille plastique jusqu’à 15 jours.Les animaux des 2 lots ont ensuite disposé d’un accès illimité à la litière.2 sessions d’observation ont été réalisées, à la 5e et à la 14e semaine respectivement, pour noter le nombre d’animaux aux plumes abîmées ou manquantes, leurs interactions (picage) et leurs comportements de fouille du sol (enregistré la 5e semaine uniquement).Les poussins du 1er lot montraient énormément moins de picage et moins d’oiseaux avaient les plumes de la queue endommagées lors des 2 sessions. Par ailleurs, ils passaient significativement plus de temps à fouiller le sol.En revanche, aucune différence significative n’a été observée sur la mortalité des oiseaux entre les 2 compartiments.

Retrouvez la suite dans notre numéro de novembre (n°73)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg73-novembre-2021


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