Le sorbier au jardin

Sorbus aucuparia est présent dans nos paysages à l’état sauvage ; il s’accommode aussi très bien d’une place au jardin en solitaire ou en compagnie. Sa petite taille et le fait qu’il est beau toute l’année sont vraiment des atouts charme. Si vous êtes curieux de ses usages culinaires et médicinaux, vous pourrez récolter les fruits de votre arbre. Enfin, comme perchoir-mangeoire à oiseaux, il n’y a pas mieux !

Préférences et tolérance

– Un sol argileux ou limoneux ; il s’accommode aussi de sols superficiels.
– Une exposition au soleil, bien qu’il tolère très bien la mi-ombre.
– Il supporte l’exposition aux vents forts et la pollution atmosphérique.

Plantation et maintenance

Pour choisir le bon endroit, c’est vraiment selon vos goûts et l’espace disponible. Il peut être planté en solitaire au milieu du jardin ou côté rue pour accueillir les visiteurs. Si vous êtes dans une réflexion de forêt-jardin, le sorbier peut venir en dessous d’arbres plus grands et aussi en complément d’une barrière anti-vent. L’installer près du compost pour faire de l’ombre est aussi un bon choix.

Choix des essences

Si vous êtes intéressé par les confitures, le cultivar Edulis a des fruits plus gros et sans amertume. 

Vous pouvez aussi explorer les arbres affiliés, il s’agit de :

– Sorbus domestica : de plus petits fruits, en forme de poire.
– Sorbus torminalis : l’alisier terminal apprécie la chaleur, on fait aussi des confitures avec ses fruits.
– Sorbus aria : l’alisier blanc dont les fruits séchés et broyés ont servi de substitut de farine en temps de disette.
– Sorbus intermedia : l’alisier de Suède produit beaucoup de fruits.
– Sorbus « Burka » : un hybride entre le sorbier des oiseleurs et le Sorbanoria (S.x Aronia) ; il produit de gros fruits.

Plantes multi-services

La fonction la plus caractéristique du sorbier est d’accueillir et de nourrir une grande diversité d’animaux.

Plus de 60 espèces d’oiseaux se nourrissent de ses fruits. Il s’agit, entre autres, des grives, pinsons, étourneaux, rouges-gorges. Une trentaine de petits mammifères, comme le loir et l’écureuil, viennent aussi se servir. Et 28 espèces d’insectes sont associées à cet arbre et ses fleurs : il s’agit des abeilles, guêpes, coléoptères, syrphidés et aussi les papillons. Ces derniers se régalent également des feuilles.

Pour nous, le bois de sorbier est très utile. Dur, dense et élastique, il était beaucoup utilisé en menuiserie, ébénisterie et armurerie. Si vous avez du bois de sorbier à disposition, pourquoi ne pas essayer de fabriquer vous-même une cuillère en bois ? L’écorce a aussi des usages en tannerie, teinturerie et pharmacie.

On obtient une huile à partir des graines, utilisées en cosmétique pour les soins anti-rides. Une teinture noire est faite à partir des jeunes branches.

Pour explorer les vertus thérapeutiques et culinaires, on se plonge d’abord dans un brin d’histoire.

Retrouvez la suite dans notre numéro de novembre (n°83)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg83-novembre-2022