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Les envolées du climat

Les envolées du climat
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
23 octobre 2021

Terriblement froide et humide, 2021 sera certainement une année mémorable pour l’apiculteur, et on espère bien ne pas devoir en revivre une pareille. 

Cette fois, il ne s’agissait pas de l’envahissement des ruches par le parasite varroa, ni de la prédation du frelon asiatique, ni de la pollution des environnements par les pesticides, ni encore de l’importation du miel chinois – qui n’est pas du miel ou à peine -, mais d’un autre phénomène : une météo exceptionnellement défavorable.

Une saison compliquée

Henri Clément, secrétaire de l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF) affirmait fin juillet que « C’est de loin la pire année de l’apiculture française depuis des décennies », avec une production de miel estimée à 7 000 ou 8 000 tonnes contre 32 000 l’an passé. En Alsace, la récolte habituelle de 30 kg de miel par ruche est passée à 3 kg. En Belgique, la situation est similaire et le Cari a annulé son concours annuel.

Face à cette situation désolante, les apiculteurs professionnels français souhaitent obtenir la reconnaissance de l’État de calamité agricole. En Belgique, au vu du très faible nombre de professionnels, la question ne se pose même pas. Et pourtant, il faudra bien s’interroger.

Variations météo

Les générations se succèdent, nos sociétés se transforment à grande vitesse en oubliant rapidement leur passé. Le progrès industriel nous a apporté une nouvelle richesse qui paraît désormais normale dans les pays développés. En un mot : on s’est habitué au luxe.

L’apiculteur a augmenté massivement ses récoltes par la sélection des reines, la transhumance, le nourrissement, les techniques apicoles. Les maîtres-mots sont rentabilité et performance. C’est à celui qui produira le plus. Je me souviens d’un apiculteur ardennais qui me disait fièrement avoir produit, sur l’année, 120 kg de miel par ruche (Dadant 12 cadres) en Buckfast, à tel point que les supports métalliques se sont pliés sous le poids des 3 ruches supportées. Supposons que ce détail ne fut pas ajouté par fanfaronnade et traduisons en argent : 360 kg de miel à 12-13 €/kg donne une rentrée financière d’environ 4 500  € net. Voilà de quoi en faire rêver certains.

Si on lit les bulletins apicoles d’avant-guerre, on constate que les productions de miel étaient non seulement très inégales d’une année à l’autre, mais bien inférieures. À Bertrix, par exemple, on notait une récolte de 10 kg de miel par ruche certaines années. Mais les essaims étaient plus nombreux, le varroa inexistant et le miel conservait une valeur noble et un prix d’achat élevé ; il bénéficiait d’un capital de santé pour les enfants et les malades.

Retrouvez l’article complet dans notre numéro d’octobre (n°72)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg72-octobre-2021


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