Comment nous contacter ? 📱 061 27 18 28 Par mail : info@lespritjardin.be

Lombricompostage : mode d’emploi

Cet article à été écrit par x.huart@weyrich-edition.be
26 novembre 2022

Pour les citoyen.ne.s ne possédant pas de jardin, la technique du Bokashi a été présentée en novembre. Comme nous l’avons vu, cette « lacto-fermentation » de déchets offre une plus-value aux matières organiques récoltées et apportera des éléments nutritifs et une protection intéressante pour le sol, puisque, bien dosée, elle peut renforcer ses défenses immunitaires. Elle permet aussi de « recréer » de la terre de qualité.

Le lombricompostage

Voyons d’un peu plus près cette seconde technique de recyclage relativement facile à mettre en place en appartement ou pour ceux qui ne possèdent pas de jardin.

Ce procédé est basé sur l’élevage d’une variété de lombric, le ver de terre rouge, Eisenia foetidae, décomposeur de matière. Ces vers aiment la matière fraîche en décomposition et travaillent en surface (dans les 30 cm supérieurs du sol), contrairement aux vers de terre qui se trouvent plus en profondeur et se nourrissent de matières déjà décomposées.

Les vers de compost sont capables de manger la moitié et jusqu’à leur propre poids de matières par jour.

Le lombricomposteur sera conçu
en 4 niveaux :

1 la partie supérieure pour déposer les déchets organiques,

2 un autre étage dans lequel le compost en décomposition va continuer son processus,

3 un 3e étage pour le compost solide et mûr (à récolter)

4 et un dernier étage qui récoltera l’engrais liquide (ou percolat).

Chaque étage sera perforé pour permettre aux vers de circuler.

La gamme de déchets qui pourra y être déposée est un peu moins vaste que celle d’un Bokashi. Y entreposer : les fanes et les épluchures de légumes crus, les coquilles d’œufs broyées, le marc de café, le thé, du papier essuie-tout, des serviettes en papier (non coloré), des petits morceaux de carton, la litière de petits animaux herbivores ou granivores.

À éviter absolument : les épluchures de pommes de terre, d’oignons et de poireaux, qui ne semblent pas convenir à nos décomposeurs bien-aimés !

Au bout d’un certain temps, on pourra récolter 2 sortes de composts : un liquide et un pâteux.

L’engrais liquide (= le percolat) est riche en azote. Vider le bac inférieur dans une bouteille éventuellement trouée, afin d’éviter la fermentation et les mauvaises odeurs. Garder au frais (10°) ; se conserve au moins 1 an.

Diluer dans 10 fois son volume d’eau. Ce mélange est fort : ne pas l’utiliser sur les semis ni sur les plantes fragiles ! Convient, par exemple, pour arroser les plants de tomates (2 à 3 x durant la saison).

L’engrais solide, pâteux (=le vermicompost) est riche lui aussi en azote. Il représente ±10 % du poids de départ des déchets compostés. Lorsque le bac inférieur avec la matière solide se trouve pratiquement déserté par les lombrics, c’est le moment de récolter et de laisser sécher à l’air libre.

Pour l’utiliser, le mélanger à de la terre (1/3 de vermicompost pour 2/3 de terre).

Peut servir pour renouveler le substrat des plantes d’intérieur (1 x/an) ou pour les semis.

À savoir : la quantité de vers devra idéalement correspondre à la quantité moyenne de « déchets » frais entreposés.

Un ver adulte pèse environ 0,25 g. Pour composter 250 g/par jour, il faut entre 250 et 500 g de vers de terre= entre 1000 et 2000 vers.Les vers à compost se reproduisent dès l’âge de 2 mois. Ils se multiplient très rapidement, et leur population peut doubler en 3 mois dans des conditions favorables.

Retrouvez la suite dans notre numéro de décembre (n°84)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg84-decembre-2022


2