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La jachère, un temps d’arrêt

La jachère, un temps d’arrêt
Cet article à été écrit par L'Esprit Jardin
8 janvier 2023

La jachère se définit comme « état d’une terre labourable qu’on laisse temporairement reposer en ne lui faisant pas porter de récolte ». Quel merveilleux remède tout de même : ne rien faire et laisser du temps au temps ! Cette pratique se révèle comme l’une des méthodes les plus efficaces pour maintenir la fertilité du sol. Voyons comment elle peut nous aider au jardin.

Pourquoi la jachère ?

L’histoire des agricultures démontre les découvertes et pratiques de jachère pour laisser la terre se reposer et la laisser retrouver ses forces, sa structure, ses mycéliums et ses vers de terre. Mais ce n’est pas pour autant que ces connaissances sont toujours mises en pratique.

Petit historique

Le système de jachère est arrivé à la fin du Moyen Âge, à un moment où la population européenne avait des besoins croissants de nourriture. Il a émergé pour assurer une production agricole qualitative et quantitative, car il s’agissait de garantir et d’intensifier les rendements. Cette intensification se concentre sur la bonne santé du sol à long terme par une mise au repos des terres agricoles tous les 2 ou 3 ans.

L’assolement triennal consiste à intégrer la jachère dans un système de 3 soles : typiquement, une céréale d’hier, une de printemps ou une légumineuse, et une jachère. Du génie !

On ferme le cycle

Pour illustrer son utilité, prenons en exemple une pratique traditionnelle de cultures du sol : celle des abattis-brûlis, une méthode encore utilisée dans certains pays du Sud. Les arbres sont coupés, le sol est brûlé, puis des cultures y sont installées, jusqu’à épuisement de la terre. L’opération est à nouveau répétée un peu plus loin ; c’est comme cela que le terrain abandonné devient une savane, un environnement moins riche et varié que la forêt initialement présente. L’appauvrissement des sols mènera à un point de rupture à partir duquel le système ne parviendra plus à se régénérer par lui-même. Les dégâts seront irréparables, en quelque sorte.

Retrouvez la suite dans notre numéro de décembre (n°74)

https://www.weyrich-edition.be/produit/esprit-jardin-ndeg74-décembre-2021


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