TrĂšs bon article que nous propose Luc Koeding, arboriculteur fruitier, dans les numĂ©ros dâoctobre 2015 (n°10) et novembre 2015 (n°11) Ă propos du potager perpĂ©tuel. Belle formule quâil nous propose de dĂ©couvrir. Aux dires de certains, la permaculture permettrait de ne rien faire dâautre au potager que de rĂ©colter. Celle-ci serait donc aussi propice Ă la siesteâ!
Or, cette croyance fait lâimpasse sur la mise en place des projets permacoles. Pourtant, plusieurs saisons vont sâĂ©couler entre la conception et une rĂ©colte abondante.
En effet, les professionnels en permaculture travaillent souvent leurs terres depuis de nombreuses annĂ©esâ: leurs cultures et Ă©levages ont Ă©tĂ© confrontĂ©s Ă la pratique et ajustĂ©s aux besoins de chacun.
Un des principes de la permaculture est de prĂ©server lâenvironnement et simplifier les tĂąches quotidiennes du jardinier.
Un exempleâ: arracher une «âherbe vagabondeâ» au milieu des lĂ©gumes et la laisser sur place plutĂŽt que de la composter au fond du jardin sâavĂšre utile pour le sol et demande moins dâeffort.
Un contre-exempleâ: le bĂȘchage annuel du potager, une pratique «âvirileâ» sâapparentant plus au masochisme quâau jardinage. En effet, comment considĂ©rer autrement ce travail qui consiste Ă retourner chaque annĂ©e des tonnes de terre Ă la main en perturbant chaque fois lâĂ©quilibre du solâ? Joindre lâinutile au dĂ©sagrĂ©ableâŠ
Un potager de lĂ©gumes vivaces constitue une solution durable, Ă condition de prendre en compte leurs besoins et de bien connaĂźtre leurs qualitĂ©s. Ce coin de potager ne fournira peut-ĂȘtre pas le repas quotidien du jardinier, mais il agrĂ©mentera ses menus de certains lĂ©gumes rares et enrichira ainsi la diversitĂ© dans son assiette.